Suite à une série de fermetures affectant le secteur de la restauration et des cafés, l’Association nationale des cafés et restaurants du Maroc (ANPCRM) a lancé un cri d’alerte. Noureddine Harrak, président de l’ANPCRM indique à l’Économiste que dans la région de Casablanca-Settat, 8.964 établissements ont cessé leurs activités, soit 40% du nombre global des unités fermées, entraînant la perte de 53.800 emplois.
«La même tendance est enregistrée pour la région de Rabat-Salé-Kénitra et celle de Fès-Meknès, selon les données de l’ANPCRM. Pour la première, le nombre des établissements fermés s’élève à 4.769 unités, dont 874 avant 2023», précise la même source.
Les causes de ces fermetures sont multiples. Elles sont actuellement au cœur du «cahier revendicatif du syndicat du secteur». En effet, lors de rencontres avec les différents départements concernés, l’ANPCRM plaide en faveur des restaurateurs et propriétaires de cafés. La dernière réunion s’est tenue avec le ministère de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences.
Parmi les demandes de l’ANPCRM, on trouve l’annulation des pénalités et amendes dues à la CNSS, ainsi que le rééchelonnement de la dette principale en fonction des capacités de remboursement des professionnels. Le syndicat réclame également une révision du système fiscal, qu’ils considèrent pénalisant, surtout face à la concurrence informelle.
Enfin, la hausse des prix des ingrédients, particulièrement le café, aggrave la situation de ces établissements. Selon l’ANPCRM, le coût du café par exemple a augmenté de plus de 30%, poussant certains propriétaires à envisager une hausse des prix.