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Grand Angle

Diaspo #336 : Hanna El Mokadem, 15 ans, en route vers la sélection marocaine de football

Footballeuse en club depuis l’âge de 5 ans, en France, la gardienne de but Hanna El Mokadem voit désormais grand pour sa carrière sportive. Depuis quelques mois, elle porte les couleurs de la sélection féminine du Maroc U16. Portrait d'une graine de championne.

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Depuis sa tendre enfance, le football fait partie de sa vie quotidienne. Entre le sport et les études, Hanna El Mokadem trouve parfaitement son équilibre aujourd’hui. Depuis quelques mois, la gardienne de but native d’Oyonnax, en France, a été appelée à rejoindre la sélection féminine du Maroc des moins de 16 ans, en préparation à la Coupe du monde U16 prévue en 2025. «Je n’ai jamais eu d’hésitations à jouer pour l’équipe nationale. Dès qu’il m’a été proposé de la rejoindre, j’ai accepté sans réfléchir longuement. C’était une évidence pour moi», confie à Yabiladi celle qui évolue avec le Jura Sud Foot en club.

Née en 2008 d’une famille ouvrière originaire d’Al-Hoceïma, Hanna a joué huit saisons avec l’Union sportive Arbent-Marchon (USAM), initialement en tant que joueuse de champ. Depuis 2020, elle décide de porter les gants, avant de rejoindre les U15 garçons en mixité au Jura Sud Foot, puis l’équipe féminine séniore. Depuis, la jeune portière a pris ses marques, jusqu’à participer à plus de la moitié des matchs de l’équipe R1F. Avec le Onze national, elle a déjà fait son baptême du feu, lors d’un match amical face à la Tunisie (6-1).

«Dans un premier temps, Hanna a été appelée pour des tests en vue d’intégrer l’équipe du Maroc U17. Mais entre temps, une équipe U16 a été constituée pour laquelle Hanna à été convoquée, du 1er au 9 avril 2024 pour les préparations à la Coupe du monde 2025», nous fait savoir son père, Jamal El Mokadem, lui-même passionné de football. Sœur de quatre frères avec qui elle partage sa passion, la jeune prodige est particulièrement soutenue par son entourage familial, à commencer justement par ses parents. Pour ses entraînements sous les couleurs du Jura Sud Foot, elle fait 30 kilomètres depuis Oyonnax, au rythme de quatre fois par semaine.

«Nous l’encourageons dans toutes les décisions qu’elle prend elle-même ; nous l’accompagnons notamment à ses entraînements, faute de club dans sa catégorie dans la ville où nous habitons. Le sport est toujours important pour le mental et le physique, avec des effets positifs sur tous les autres aspects de la vie. Nous la soutenons donc dans tout ce qu’elle fait.»

Jamal El Mokadem

Outre son entourage familial, Hanna a trouvé un soutien inconditionnel auprès de son club en France, ainsi que de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) dans son pays d’origine. Dans ses progrès sur la pelouse, elle est «appuyée continuellement par les directeurs de l’USAM, François Sanches et ses coachs, ainsi que Paul Grappe au Jura Sud et son entraîneur actuel, Mathieu Morel». «Nous remercions tous ceux qui lui portent de l’intérêt et sommes très fiers de la voir convoquée en équipe nationale marocaine», nous déclare encore Jamal El Mokadem.

«Une fierté» de porter les couleurs du Maroc

Voyant le talent précoce de sa fille pour le ballon rond, c’est en effet le père de famille qui inscrit Hanna en club, alors qu’elle n’a que cinq ans. Depuis, le football fait partie intégrante de sa vie, au même titre que ses études. Habituée des stades de football en tant que supportrice comme en tant que professionnelle, elle se souvient justement avoir longtemps accompagné ses frères sur le terrain. Son enfance a aussi été marquée par les matchs qu’elle a toujours aimé suivre à la télévision.

«Je n’ai pas été influencée par une star de football en particulier, mais j’ai beaucoup aimé le jeu sur le terrain et cela m’a poussée à faire de même», nous dit Hanna El Mokadem. Lors du dernier Mondial féminin de football et avant même d’être appelée par le Maroc, la jeune portière a soutenu les équipes de ses deux pays, mais particulièrement les Lionnes de l’Atlas dont elle apprécie le jeu, l’esprit de compétition et de groupe.

«Pour moi, c’est une fierté aujourd’hui de porter le même maillot que celui des joueuses que j’ai vu participer pour la première fois à une Coupe du monde», fait savoir Hanna El Mokadem, qui se met d’ores et déjà dans le bain du prochain Mondial. En attendant de briller avec les rouge et vert, elle se concentre sur le championnat en club. 

Article modifié le 29/04/2024 à 19h02

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