La Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a appelé à préserver le droit du citoyen à des contenus médiatiques vigilants et sûrs, sur fond de l'affaire de fabrication de crime fictif et de diffusion de fausses informations au cours d’une émission radiophonique. Cette déclaration intervient deux jours après que le tribunal correctionnel de première instance à Casablanca a décidé de poursuivre Mohamed Bousfiha (alias Momo), animateur sur Hit Radio, ainsi que deux autres mis en cause dans les faits incriminés.
Dans un communiqué rendu public, jeudi, la HACA affirme avoir suivi les différents développements en rapport avec la poursuite judiciaire d'individus dans une affaire de «fabrication de crime fictif, outrage à un corps constitué et diffusion de fausses informations lors de la participation à une émission radio».
En prenant en considération le principe de présomption d'innocence qui considère que tout suspect ou accusé d’un crime est présumé innocent jusqu’à ce que sa condamnation soit confirmée par une décision judiciaire, la HACA rappelle certains principes encadrant les services de radio et télévision, notamment dans le cadre de la responsabilité qui leur incombe en matière de préservation de la sécurité des citoyens.
La HACA veille en permanence à la garantie du respect de l’honnêteté et de l’intégrité de l’information et des programmes, tant au niveau du contenu éditorial produit et présenté par les professionnels des radios et télévisions qu'au niveau du recueil et de la diffusion des témoignages des citoyens.
La HACA tient à souligner que les principes et mécanismes d’autorégulation tels que définis par les cahiers de charges des opérateurs audiovisuels ne sont nullement «un luxe réglementaire», notant que ces principes sont un moyen important, parmi d’autres, pour la consolidation de la culture de régulation.
C’est pourquoi la HACA exhorte l’ensemble des opérateurs audiovisuels à redoubler d’efforts dans ce domaine, afin de promouvoir une pratique médiatique responsable et de contribuer à limiter l’impact de certains agissements nuisibles inhérents à l’espace numérique non régulé et qui ont parfois des répercussions graves dans l’espace réel.