Les employés de la compagnie qui agonise actuellement ont d'abord présenté trois scenarii possibles pour une issue du bras de fer opposant ASI à son partenaire qui détient 51% de son capital, la RAM. Le premier scenario est l'arrêt total des activités de la compagnie. Pour le secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs aériens et activités annexes du Sénégal (SUTAAAS), Baïla Sow, ceci serait la pire des hypothèses. Dans ce cas, le représentant des travailleurs ajoute selon « Sud quotidien », que la situation risque de s’empirer « avec 500 renvois et la fermeture totale de la compagnie ».
La création d'une nouvelle compagnie avec un nouveau partenaire stratégique est une autre possibilité. Or l'État du Sénégal qui est à l'origine de cet imbroglio n'a pas encore trouvé de remplaçant à la RAM. Donc cette seconde hypothèse est écartée – en tout cas pour le moment - par les travailleurs. Le dernier et « meilleur scenario » à leurs yeux est la poursuite de la coopération entre la RAM et sa filiale. De ce fait, les 500 membres du personnel ont exprimé leur inquiétude quand à la perte de leur emploi. « Nous voulons la pérennité de nos emplois. Nous voulons être rassurés. Nous ne voulons pas que l’histoire d’Air Afrique se répète » ont-ils scandé selon « Sud quotidien ». Tout le personnel est unanime par ailleurs quant à la grande responsabilité de l'État dans cette crise. Pour sauver leurs emplois, ils sont décidés à tout faire. Ainsi Baïla Sow affirme avoir fait des propositions aux autorités en charge du transport aérien. Dès vendredi, ils comptent, d'après des informations de « Walf Fadjri », assiéger la direction d'ASI où doit se tenir le Conseil d'administration. « Sud quotidien » indique enfin que le gouvernement a annoncé par la voix du ministre des Transports terrestres et aériens, Habib Sy, la mise place d’un comité mixte devant regrouper Sénégalais et Marocains.
ASI est au bord de la faillite. Certains agents ont déjà perdu leur poste, et la compagnie ne dispose plus que d'un avion de 164 places.