Le torchon continue de brûler entre l’Algérie et le Mali. Le Premier ministre du gouvernement de transition, au pouvoir à Bamako, Choguel Kokalla Maïga, a réitéré lundi sa condamnation des ingérences algériennes dans les affaires intérieures de son pays.
L’Algérie a vite répondu à ces accusations par un exercice militaire, avec munition réelle organisé, mardi à Bordj Badji Mokhtar, relevant de la 6e région militaire, près de la frontière avec le Mali. Les manœuvres, présidées par le chef d’état-major de l’armée algérienne, Said Chengriha, étaient destinées «à la destruction d’un ennemi non-conventionnel», indique le ministère de la Défense, placé sous la tutelle du président Abdelmadjid Tebboune.
Au programme de l’exercice était inscrites «une opération de débarquement aérien au moyen d’hélicoptères d’un détachement des forces spéciales sous la protection d’hélicoptères de combat, et une opération de parachutage dans la profondeur des défenses ennemies», précise la même source.
La communication officielle autour de ces manœuvres n’est pas sans rappeler les exercices de l’armée algérienne menés quelques mois avant l’annonce, en août 2021, de la rupture des relations avec le Maroc. En témoigne le slogan des manœuvres aériennes, organisées en avril 2021 à Hassi Bahbah dans la wilaya de Djelfa : «une frappe préventive dans la profondeur d’un territoire ennemi».
Le Mali a rejoint, le 24 décembre, l’initiative lancée par le roi Mohammed VI devant permettre aux pays du Sahel d’accéder à l’océan Atlantique. Une adhésion suivie, le 25 janvier, par le retrait du gouvernement de transition de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.