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Le Maroc démystifie la version des agriculteurs espagnols

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Les agriculteurs espagnols continuent de saccager des camions marocains transportant des fruits et légumes vers les marchés européens. Le dernier acte s’est produit ce mardi 27 février en Catalogne avec des actes de vandalisme ayant ciblé cinq camions.

Les auteurs de ces attaques pointent une «concurrence déloyale» des produits marocains qui, estiment-ils, «ne sont pas soumis aux normes phytosanitaires établies par l’Union européenne». Une version condamnée par le ministre marocain des Affaires étrangères.

Nasser Bourita a dénoncé ces «relents protectionnistes» en Méditerranée qui s’en prennent aux marchandises provenant de la rive sud. «On s’attaque à des produits agricoles venant du sud» alors que «l’Union européenne réalise un excédent commerciale avec le Maroc de près de 600 millions d'euros. Et c’est l’UE qui exporte le plus de produits agricoles, céréales et autres, vers le Maroc. Mettre la pression sur les produits du sud, n’est pas juste», a-t-il affirmé hier lors du point de presse qu’il a animé avec son homologue français, Stéphane Séjourné.

Le chef de la diplomatie marocaine a rappelé que «le libre-échange est une initiative européenne. Aujourd’hui, l’Union européenne fait un excédent de 10 milliards d'euros avec le Maroc. Il faut rappeler ces chiffres pour dire que le libre-échange ne peut être à la carte».

Nasser Bourita s'est inscrit en faux contre les allégations, véhiculées par des syndicats et des partis européens, qui présentent «l’Union européenne comme une passoire où tout entre sans contrôle», précisant qu'«on a négocié des quotas. On a négocié des normes phytosanitaires. L’Union européenne était, d’ailleurs, très tatillonne sur les conditions».

Le ministre des Affaires étrangères a fustigé «des raccourcis pour poser un problème de perception politique que de problèmes commerciaux».

Blagueur*
Date : le 28 février 2024 à 14h02
Salam, Vous évoquez un problème relatif à la culture de la menthe, qui par généralisation abusive pourrait entacher la qualité de toutes nos autres productions agricoles. L'agriculture européenne, elle-même, a connu les mêmes problèmes menant à l'interdiction de l'épandage de certains pesticides ou herbicides. Les produits phytosanitaires sont pour la plupart importés de l'étranger et donc censés être destinés à une mise en contact avec des produits alimentaires.Par ailleurs les produits phytosanitaires utilisés sont les mêmes que ceux qu'utilisent les agriculteurs européens dans leurs exploitations et qui ne leur posent aucun problème. Quant à la qualité des produits exportés, elle résulte de tris au niveau des stations d'emballage, au détriment de la consommation locale : la première qualité ou premier choix est exportée, les secondes et suivantes comme les rebuts de triage sont réservé au marché intérieur. Cela concerne non seulement les produits agricoles mais aussi ceux de la pêche. La volonté d'éliminer la concurrence marocaine par des allégations fallacieuses est patente. Bref, la réciprocité devrait conduire les associations de producteurs marocains à des mesures semblables vis à vis de nos importations qu'elles soient agricoles ou autres au delà des boycotts parfois préconisés.
Citation
Berkshire à écrit:
Je pense que Bourita a bien raison de rappeler que ces exportations sont réalisées dans le cadre d'accords plus globaux sur les échanges commerciaux avec le Maroc, effectivement négociés avec des conditions de quotas et de qualité très contraignantes. Par contre, il faut renforcer les contrôles qualité au Maroc et combler les défaillances qui causent de temps en temps la saisie de produits non conformes. La prolifération de l'utilisation intempestive des pesticides menace la qualité et la réputation des produits agricoles marocains. Certains distributeurs (au RU par exemple), envoient désormais au Maroc leurs propres contrôleurs européens pour vérifier les champs et le travail des agriculteurs sur place. Ce problème concerne aussi le consommateur marocain, j'ai noté dans le nord du Maroc par exemple que de plus en plus de marocains (avertis) ne consomment plus la menthe des commerces car ils ont découvert que les producteurs de menthe abusent des pesticides sans limite pour accélérer la production (au moins dans le nord, entre Larache et Tanger). Pour faire un bon thé à la menthe, ils sont obligés de se procurer la menthe dans les zones rurales des environs chez les villageois pour espérer trouver une menthe vraiment bio !!!
Berkshire
Date : le 28 février 2024 à 10h55
Je pense que Bourita a bien raison de rappeler que ces exportations sont réalisées dans le cadre d'accords plus globaux sur les échanges commerciaux avec le Maroc, effectivement négociés avec des conditions de quotas et de qualité très contraignantes. Par contre, il faut renforcer les contrôles qualité au Maroc et combler les défaillances qui causent de temps en temps la saisie de produits non conformes. La prolifération de l'utilisation intempestive des pesticides menace la qualité et la réputation des produits agricoles marocains. Certains distributeurs (au RU par exemple), envoient désormais au Maroc leurs propres contrôleurs européens pour vérifier les champs et le travail des agriculteurs sur place. Ce problème concerne aussi le consommateur marocain, j'ai noté dans le nord du Maroc par exemple que de plus en plus de marocains (avertis) ne consomment plus la menthe des commerces car ils ont découvert que les producteurs de menthe abusent des pesticides sans limite pour accélérer la production (au moins dans le nord, entre Larache et Tanger). Pour faire un bon thé à la menthe, ils sont obligés de se procurer la menthe dans les zones rurales des environs chez les villageois pour espérer trouver une menthe vraiment bio !!!
Dernière modification le 28/02/2024 14:02
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