Pedro Sánchez s’est montré prudent, hier à Rabat, à l’heure d’aborder les ouvertures des douanes commerciales de Ceuta et Melilla, évitant de donner une date précise, comme l'exigent les oppositions de droite et d’extrême droite.
Il s’est limité à reprendre les précédentes déclarations du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, soulignant que l’Espagne est prête à l’opérationnalisation des deux douanes. Et d'attribuer le retard, décrié par le Parti Populaire et Vox, à des «questions techniques» du côté marocain. Pour rappel, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, avait précisé, le 14 décembre à Rabat lors d'une réunion avec son homologue espagnol, qu’«il n’y a pas un problème d'engagements ou de politique», mais plutôt «un problème de mise en œuvre technique» des douanes.
Pedro Sánchez a promis, mercredi, que «ce dossier sera au menu de la prochaine visite du chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, à Madrid». Il a plaidé en faveur d’un «commerce transparent» à Ceuta et Melilla.
Rabat et Madrid avaient effectué en 2023 trois essais, le 27 janvier, le 24 février et le 26 mai. Pour rappel, la Déclaration conjointe publiée au terme de la 12e Réunion de haut niveau maroco-espagnole, tenue en février à Rabat, a réitéré l’engagement des deux pays à continuer d’«avancer de façon ordonnée vers la pleine normalisation de la circulation des personnes et des marchandises» et «poursuivront [les] tests sur le calendrier accordé pour dépasser les contraintes éventuelles».