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Grand Angle

Maroc : Les détenus salafistes souhaitent bénéficier de grâces royales

En octobre, des salafistes ont abordé, pendant les funérailles de Mustapha Sahel, Fouad Ali El Himma sollicitant son intervention pour un règlement du dossier de leurs «frères» détenus. Deux mois plus tard, deux têtes d’affiche de ce mouvement relancent le processus de «révisions et réconciliation».

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Les détenus salafistes tentent, une nouvelle fois, de sensibiliser les autorités. Ils viennent de remettre au goût du jour le concept des «révisions et réconciliation». Un modèle qui a fait ses preuves dans certains pays arabes, notamment en Arabie saoudite et en Egypte. Le site saoudien www. alsharq.net.sa rapporte, dimanche, que les initiateurs de cette démarche sont Hassan Khattab, présenté en juillet 2006, lors de son arrestation, comme étant le chef du groupe Ansar Al Mahdi, et Abdelkader Bellirej, un Belge d’origine marocaine, tous deux condamnés respectivement à 30 ans de prison et à perpétuité.

Les auteurs de cette initiative, poursuit la publication, s’inscrivent dans la légalité, reconnaissant «les principes de la Oumma, la constitution marocaine et la loi». Un gage à l’adresse du pouvoir accompagné d’une détermination et d’ouverture sans la moindre condition "au dialogue, le seul mécanisme à même de régler les différends en suspens".

Par cette main tendue au pouvoir, les détenus salafistes espèrent contribuer au «règlement de ce dossier» et d’autre part «affronter les ennemis de la stabilité» au Maroc.

Sur les traces du modèle saoudien

Par ailleurs, les promoteurs de ces révisions n’ont pas tari d’éloges sur le programme«Assakina» en Arabie saoudite, destiné aux détenus salafistes. Faisant valoir que depuis son lancement, il ya dix ans, il a permis à 3250 prisonniers adeptes de cette doctrine de retrouver la liberté.

Ce processus de révision lancé par Hassan Khattab et Abdelkader Belirej n’est pas sans rappeler celui initié, il y a quelques années auparavant, par Mohamed Fizazi, Hassan Kettani et Abdeloulaheb Rifki, couronné par les grâces royales d’avril 2011 et de février 2012. Depuis, aucun salafiste n’a bénéficié de mesures similaires. En revanche 2013, verra sortir de prison plusieurs personnes condamnées, pour leurs implications présumées dans les attentats terroristes du 16 mai 2003, à dix ans de prison.

La célébration de la fête d’Al Maoulid, prévue vers la fin de janvier, verra-t-elle des salafistes graciés?

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