Face à l’incapacité du Front Polisario à réaliser une quelconque percée depuis le 13 novembre 2020, date à laquelle il a annoncé son retrait de l’accord de cessez-le-feu en déclarant une «guerre» contre le Maroc, le mouvement séparatiste a appelé à «une enquête approfondie et indépendante sur le ciblage des civils par des drones marocains».
Les accusations du mouvement ont notamment ciblé l’Espagne. Le «Bureau sahraoui pour la coordination de l’action contre les mines» a exigé que «le gouvernement de Pedro Sánchez soit tenu pour responsable d’avoir autorisé des manœuvres dans l’espace aérien qu’il contrôle, en permettant des couloirs pour tuer des civils non armés dans le territoire contrôlé par le Front Polisario». Par ailleurs, ce dernier a indiqué avoir perdu sa liberté de mouvement dans les zones à l’est du berme, qu’il appelle «zones libérées» du fait de son retrait de l’accord de cessez-le-feu.
Le Front a également accusé de négligence le Comité international de la Croix-Rouge et les deux ONG de droits humains, Human Rights Watch et Amnesty International. Il a argué que ces organisations étaient censées donner suite à «ces crimes», au lieu de marquer leur «absence qui rassure le Maroc pour continuer ses violations en toute impunité».
Ces accusations interviennent alors que le Polisario n’a pas réussi à faire de percée, le long de la zone tampon dans le Sahara. Pour cause, il a perdu de nombreux officiers de ses milices armées, entrés dans la région pour mener des attaques contre les FAR.
Le front séparatiste a indiqué qu’entre 2021 et 2023, «plus de 80 victimes sahraouies sont tombées», sans mentionner qu’il s’agissait de membres de sa milice. Dans des déclarations aux médias internationaux, plusieurs cadres dirigeants du Polisario ont déjà admis, que les drones marocains étaient devenus un «cauchemar» pour leurs déplacements dans les zones à l’est du Mur.
Malgré cela, le Front continue de publier presque quotidiennement des «rapports militaires», évoquant des victoires contre l’armée marocaine, pour tenter d’attirer l’attention de la communauté internationale.