Je le dis d’emblée, l’usfp n’a jamais été un parti démocratique ni un parti de véritables institutions. De tout temps et depuis sa création, l’usfp a été une chefferie de quelques hommes, tout le reste faisant dans la figuration et dans la maintenance. Je ne comprends pas pourquoi d’aucuns s’en offusquent aujourd’hui, comme s’il s’agissait d’une violation d'un code de conduite, code de conduite imaginaire d’un parti mythifié.
Un peu d’histoire. Déjà en 1959 naquit la segmentation francophone versus arabophones. Ensuite se cristallisa le conflit d’obédience, Orient versus Occident entre les tenants du Nassérisme et du baasisme contre les adeptes de la démocratie libérale. Dans les années 80, apparut aussi la sous-stratification entre usfpéistes de Casablanca et ceux de Rabat. Le plus important à retenir de ce rétrospectif sommaire est que l’alignement des militants de base se faisait non pas sur la base de différenciations «idéologiques», mais il se faisait derrière un chef qui s’est toujours confondu avec le parti et ses valeurs.
Prenons acte, aujourd'hui, que l’usfp demeure imperméable voire réfractaire à toutes les mutations qui ont traversé la société Marocaine, s’arcboutant sur lui-même dans le seul souci de préserver l’establishment et évitant par là même toute ouverture de nature à saper les privilèges de la chefferie. Les pères fondateurs de l’usfp régnaient seuls sur le parti mais avaient au moins la légitimité historique, outre le charisme. Quant à leurs successeurs, ils gouvernaient seuls aussi, au motif qu'ils sont les héritiers légitimes du legs des fondateurs. Une particularité du 9ème congrès, toutefois; c’est une majorité numérique qui a élu le premier secrétaire; mais souvent la démocratie numérique accouche des horreurs !!!