Le président de l’association qui gère la mosquée de Pessac (Gironde), Abdourahmane Ridouane, a annoncé porter plainte cette semaine, après la découverte de tags islamophobes sur le lieu de culte, depuis le 5 novembre. Par ailleurs, un dispositif de sécurité plus important a été demandé, d’autant que ce n’est pas pour la première fois que la mosquée est visée par ces inscriptions.
Ridouane a confirmé en effet saisir la justice, au vu du caractère menaçant des inscriptions. «Vos cercueils ou vos valises», «La France aux Français», peut-on y lire, avec des croix de Lorraine. En France, les médias rappellent qu’il s’agit de la quatrième vague de tags haineux visant le lieu de culte en moins de deux ans.
Selon l’associatif, cité par BFM TV, «la menace est très claire : on dit aux fidèles de quitter le pays, sinon ils finiront dans un cercueil !». Les images de vidéosurveillance ont permis de documenter les faits, vers 2h du matin le 5 novembre. Les mis en cause apparaissent «masqués ou cagoulés» et seraient habitués à commettre de tels actes, d’après le plaignant.
Au vu du caractère récurrent de ces attaques, Abdourahmane Ridouane déplore une «désinvolture, voire le désintérêt» des autorités. Pour toutes les plaintes précédemment déposée, il souligne n’avoir jamais été informé de l’évolution. Il dit avoir appris plus tard que l’une d’entre elles avait été classée sans suite. Selon lui, les fidèles «sont habitués» aux menaces, mais «ils aimeraient pouvoir prier en toute sérénité».