La section régionale de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) dans l’Oriental a appelé le gouvernement à réagir à l’assassinat de deux jeunes franco-marocains dans la zone maritime frontalière près de Saïdia par l’armée algérienne. Dans un communiqué, ce dimanche, l’antenne de la FMEJ a exprimé sa «condamnation» de ce qu’elle a qualifié de «crime international à part entière». Le drame est survenu mardi dernier, lorsque quatre vacanciers ont effectué une sortie en mer à bord de motos aquatiques, puis se sont égarés pour se retrouver dans les eaux algériennes.
Dans ce contexte, la FMEJ a appelé le gouvernement marocain à «approfondir l’enquête sur cet incident criminel, à prévoir les sanctions appropriées et à prendre les mesures qui s’imposent contre ce régime hostile à l’Etat marocain et à ses citoyens». L’antenne régionale pointe notamment une «violation odieuse de la Convention de Genève relative à la protection des civils et des principes du droit international humanitaire», notamment en ce qui concerne la proportionnalité.
Dans son communiqué, la section de la FMEJ dans l’Oriental a alerté par ailleurs «l’opinion publique nationale et internationale sur ce qui est advenu de la situation dans la partie frontalière de la région», ainsi que sur «la manière dont le régime algérien traite les civils marocains dans cette zone, ce qui ne peut être considéré que comme des crimes internationaux contre des civils innocents». Ces dernières années, l’armée algérienne a déjà pris à parti des nationaux, le long de la frontière, où «plusieurs cas de tirs ont été enregistrés».
En l’espèce, la FMEJ-Oriental a lancé un appel à «toutes les plateformes médiatiques, les organismes de défense des droits humains, les associations, les syndicats, les partis et toutes les forces vives ainsi que les institutions gouvernementales ou non gouvernementales», pour «réagir fermement» aux violations au droit à la vie dans cette région, où «la population a longtemps vécu sans restrictions». Par la même occasion, l’instance a appelé les organisations de droits humains du côté algérien à «dénoncer cet acte criminel».