Un exemplaire du coran a été piétiné et déchiré, vendredi 18 août à La Haye (Pays-Bas), durant une manifestation devant l’ambassade de Turquie, à l’initiative d’Edwin Wagensveld, responsable de la branche néerlandaise du mouvement d’extrême droite Pegida. Des dizaines de contre-manifestants ont réagi sur place, ce qui a fait intervenir les forces de l’ordre pour éviter toute confrontation. Les autorités néerlandaises ont précédemment condamné l’action de Wagensveld, mais ont indiqué ne pas avoir les moyens légaux de l’interdire, rapporte l’AFP.
Accompagné de deux personnes, Edwin Wagensveld a mené le rassemblement, en portant un tee-shirt sur lequel est inscrit «L’islam n’est pas mieux que le nazisme». Selon l’AFP, la police a bloqué l’accès de la rue menant à l’ambassade de Turquie à une cinquantaine de contre-manifestants, qui se sont rabattus sur l’autre côté du canal longeant la représentation diplomatique.
Citée par l’agence de presse néerlandaise ANP, la ministre de la justice Dilan Yesilgöz a qualifié le geste de Wagensveld d’«assez primitif et pathétique». «C’est autorisé dans notre pays, vous avez cette liberté», a-t-elle ajouté, tout en mettant en garde sur un éventuel attentat en représailles, en tant que «menace dont il faut tenir compte».
Lorsque Wagensveld a déchiré les pages du coran, une partie des contre-manifestants ont jeté des pierres dans sa direction. Au départ de Wagensveld, les contre-manifestants ont scandé «Allah akbar» et ont essayé de le rattraper, avant d’en être empêchés par une vingtaine de policiers munis de bâtons et de boucliers, ajoute l’AFP.
«Le conseil communal de La Haye est responsable d’une ville respectueuse et inclusive et se distancie des comportements qui n’y contribuent pas», a déclaré pour sa part le maire de La Haye, Jan van Zanen dans un communiqué parvenu à l’agence.
En juillet dernier, deux hommes ont mis le feu à un exemplaire du coran devant le Parlement de Stockholm (Suède). Des actions similaires ont eu lieu cette année aussi au Danemark.