Après trois jours de silence, le Polisario a fini par répondre à la Déclaration conjointe, publiée à l’issue de la cinquième session de la commission mixte d’évaluation du protocole de pêche Maroc-Union européenne 2019-2023, tenue le 13 juillet à Bruxelles. Dans un communiqué diffusé dimanche, le Front réitère son «opposition à toute tentative directe ou indirecte de signer des accords qui touchent à la terre, les eaux territoriales ou l'espace aérien du Sahara occidental, sans le consentement du peuple sahraoui, à travers son représentant unique et légitime».
Le mouvement séparatiste a réaffirmé aussi sa «disposition à examiner avec l'Union européenne un mécanisme en vue de parvenir à des accords qui respectent nos droits et garantissent les intérêts des deux parties». Une proposition déjà rejetée par le principal concerné par l’expiration du protocole de pêche, le 17 juillet, à savoir le gouvernement espagnol. «Je ne donne pas d'importance à cette offre. Tout accord de pêche est entre le Royaume du Maroc et l'Union européenne», a précisé la semaine dernière, dans des déclarations à la presse, le ministre de l'Agriculture, de la pêche et de l'alimentation, Luis Planas. Dans le cadre du protocole de pêche Maroc-UE 2019 – 2023, l’Espagne bénéficie de 93 licences, sur les 138, accordées aux chalutiers européens.
La Commission européenne a souligné, jeudi à Bruxelles, que la coopération avec le Maroc dans le domaine de la pêche faisait partie d’un «partenariat global et mutuellement bénéfique, qui fait du Maroc et de l’UE des partenaires stratégiques pour la stabilité, le développement et la prospérité dans la région».