Au cours des cinq premiers mois de 2023, les échanges commerciaux entre le Maroc et Israël ont réalisé un bond de 110% par rapport à janvier-mai 2022, rapportent des médias hébreux. La tendance à la hausse a été également enregistrée, mais dans une moindre mesure, avec les Emirats arabes unis et Bahreïn, avec respectivement 42% et 24%, se félicitent les mêmes sources. Pour rappel, Abou Dhabi et Tel-Aviv avaient signé, le 31 mai 2022, un accord de libre-échange alors que les négociations avec Manama ont commencé en septembre de la même année.
Ces indicateurs au vert ne font pas l’unanimité en Israël. Les chiffres du commerce avec les pays arabes signataires des Accords d’Abraham «sont bien en deçà de ce qu’ils pourraient ou devraient être», a estimé David Aaronson, directeur de l’«Abraham Accords Peace Institute». «Les opportunités commerciales des accords d’Abraham n’ont pas atteint leur plein potentiel. En fait, ils n’ont fait qu’effleurer la surface», a-t-il expliqué.
Le ministère israélien de la Défense a annoncé, en juin, que les exportations de défense avaient totalisé 12,5 milliards de dollars (MM$) en 2022, contre 11,4 MM$ en 2021. Avant la signature des Accords d’Abraham, ce montant oscillait entre 5,6 et 7,5 MM$. Fait notable, les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc ont représenté l’année dernière 24% de l’ensemble des armes vendues par Israël, contre 7 % en 2021.