L’Algérie continue de se plaindre des drogues provenant du Maroc. Après la sortie du ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, le voisin de l’Est a fait appel à ces imams. Le prêche de la prière du vendredi dans les mosquées du pays a été consacré exclusivement «à saluer les efforts consentis par les services de sécurité et leur détermination à lutter contre ce fléau et les tentatives d'inonder le pays de ces substances». Le prêche a bénéficié d’une couverture par les médias locaux, notamment dans les JT d’informations des chaînes TV.
Ce samedi, la Commission de la fatwa du ministère algérien des Affaires religieuses et des Wakfs a pris le relais pour condamner, dans un communiqué, «la campagne systématique et acharnée menée contre l'Algérie par la propagation de drogues, d'hallucinogènes et de substances psychotropes, notamment auprès des jeunes». Comme pour les imams, l’instance officielle à louer les actions des services de sécurité qui «veillent à lutter contre ce phénomène et protéger le pays et sa population des marchands de la mort».
Pour rappel, le ministre algérien de l’Intérieur, Brahim Merad avait souligné, dans une récente intervention devant les députés, que «l’Algérie est visée à travers les drogues et fait face à une guerre menée par son voisin de l'ouest». «Il faut affronter cette guerre avec tous les moyens, à travers l'association de tous les secteurs et organes spécialisés ainsi que la société civile», avait-t-il plaidé.