Le Forum canario-sahraoui (FCS) a appelé, il y a quelques jours, la communauté internationale à «plus de contrôle et d'observation» du respect des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf. Pour l’ONG basée aux Iles Canaries, les attaques contre les proches du secrétaire général du Mouvement Sahraoui pour la Paix (MSP), Hach Ahmed, ont été «la goutte qui a fait déborder le vase», rapporte la presse ibérique.
Des manifestations ont eu lieu, découlant d'une situation que le Forum dénonce depuis longtemps, souligne l'organisation, qui se déclare «inquiète de la vulnérabilité croissante dans laquelle se trouvent de nombreux Sahraouis dans les camps de Tindouf». Dans ce contexte, l’ONG dénonce le fait que non seulement ceux qui choisissent de s'opposer publiquement à la ligne officielle du Polisario sont réprimés, mais que «pour aggraver les choses, les parents de ces femmes innocentes et de ces personnes âgées sont punis». L'organisation s'inquiète de «l'isolement persistant de la population et de l'absence d'observation extérieure régulière des conditions sur le terrain».
Le FCS dénonce aussi le fait que les réfugiés sahraouis restent «exposés à des violations des droits de l'Homme en raison de l'éloignement et du vide juridique des camps, une situation dont le Polisario profite pour appliquer sa propre justice». Face à cette situation, le Forum canario-sahraoui a demandé de «mettre fin à ces pratiques à l'encontre de la population civile innocente». Une demande adressée à l’ONU et à l'Union européenne, par l'intermédiaire de son Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
La semaine dernière, Hach Ahmed, secrétaire général du MSP, a dénoncé l'agression dont sa famille a été victime, le vendredi 31 mars, dans le camp de Dakhla, situé sur le territoire algérien. «Des éléments armés des milices du Polisario ont attaqué mes plus proches parents, dont ma nièce Hassina Salem Ahmed», a-t-il expliqué dans sa lettre adressée aux Nations unies.