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Amnesty appelle à l’abandon des poursuites engagées par le RNI contre Hanane Bakour

Publié
La journaliste Hanane Bakour est poursuivie par le RNI pour «publication de fausses nouvelles en utilisant des moyens électroniques qui portent atteinte à la vie privée». / DR
Temps de lecture: 2'

Alors que le procès de Hanane Bakour, intenté par le Rassemblement national des indépendants (RNI), s’ouvre ce lundi à Salé, l’ONG Amnesty international a lancé un appel pour l’abandon des poursuites contre la journaliste. «Il est choquant, lourd et absurde qu'une journaliste fasse l'objet de poursuites pénales pour une publication sur Facebook qui critiquait le principal parti politique du Maroc. Hanane Bakour a le droit d'exprimer ses opinions, même si les politiciens s'y opposent», a indiqué Heba Morayef, directrice régionale d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, dans une déclaration.

«Le Maroc fait de plus en plus preuve d'intolérance à l'égard des critiques du système politique. Ces accusations forgées de toutes pièces contre Hanane doivent être immédiatement rejetées et les poursuites engagées contre elle doivent être abandonnées», a-t-elle ajouté.

La journaliste Hanane Bakour risque jusqu'à trois ans de prison et une amende après avoir été accusée de «publication de fausses nouvelles en utilisant des moyens électroniques qui portent atteinte à la vie privée» pour un post Facebook dans lequel elle critiquait l'organisation d'une élection locale par le parti au pouvoir. Les accusations découlent d'une plainte déposée par le parti au pouvoir, le Rassemblement national des indépendants (RNI), en septembre 2021.

Hanane Bakour avait critiqué l'élection de M’Barka Bouaida à la tête du Conseil de la région de Guelmim-Oued Noun, dans le sud du Maroc, qui avait coïncidé avec l’hospitalisation d’Abdelouahab Belfkih, ex-secrétaire régional du PAM dans ladite région et membre dudit conseil, qui était entre la vie et la mort, avant de succomber à ses blessures, en septembre 2021.

En novembre dernier, Reporters sans frontières (RSF) a exprimé son soutien à la journaliste et a dénoncé «l’interminable harcèlement dont elle est victime». Hanane Bakour est journaliste depuis 17 ans. Elle a travaillé pour plusieurs médias marocains, dont Akhbar Al Yaoum, Al Massae et Al Jarida Al Oukhra. Jusqu'en 2021, elle était rédactrice en chef du site web en ligne alyaoum24.com.

«Le musellement de l'expression en ligne et hors ligne s'inscrit dans le cadre d'une répression continue de la dissidence au Maroc. Rien qu'en 2022, les autorités marocaines ont enquêté, poursuivi et emprisonné au moins sept journalistes et militants», rappelle Amnesty.

«Lors de la séance d'aujourd'hui, il a été confirmé par des preuves tangibles et concluantes que le chef du gouvernement est derrière la plainte me visant, car sa défense a présenté un document ‘défectueux’ portant la signature d’Aziz Akhannouch, par lequel il autorise une autre personne d'assister à mes audiences et s’accroche à la plainte», a indiqué la journaliste ce lundi sur sa page Facebook.

Selon le même document, Aziz Akhannouch, en sa qualité de président du RNI, a chargé Younes Abchir, en sa qualité de directeur adjoint du siège central du parti, de représenter la formation politique devant la justice et de «confirmer la plainte et les demandes civiles» dans ladite plainte.

Article modifié le 10/04/2023 à 17h15

ZAIO SETTOUT
Date : le 11 avril 2023 à 23h19
EN TOUT DANS MA PETITE VILE DE ZAIO PROVINCE DE NADOR LE PARTI D'AKHANNOUCH DONNAIT ENTRE 100 ET 200 DIRHAMS POUR LES PERSONNES QUI ONT VOTÉ POUR CE PARTI POLITIQUE C'EST DE LA CORRUPTION, ET OU EST LA JUSTICE DANS CE CAS, LORSQU'UN PETIT POLICIER OU GENDARME REÇOIT 50DH POUR LE CORROMPRE IL EST CONDAMNÉ LOURDEMENT, MAIS AKHANNOUCH EST POUVOIR PAR CORRUPTION LA JUSTICE MAROCAINE EST LA PHOTO COPIE DE LA JUSTICE EN FRANCE.
Berkshire
Date : le 11 avril 2023 à 09h59
Tout à fait, il a le droit de porter plainte, mais quand on "abuse" de ce droit et on le transforme en harcèlement judiciaire pour intimider les journalistes et les dissuader d'enquêter ou de s'interroger publiquement, ça devient un outil de répression. Malheureusement, des plaintes similaires pour moins que ça contre des journalistes et des blogueurs, ont abouti à de la prison ferme de plusieurs années !!!!!
Citation
Weld.lhouma à écrit:
La plainte c'est pas un soucis, c'est la justice de jouer son rôle et permettre à chaque citoyen de pouvoir s'exprimer librement, y'a rien de condamnable ici, on va voir le rendu final. Si jamais y'a condamnation, alors faudra plus rien attendre de cette justice.
Weld.lhouma
Date : le 11 avril 2023 à 02h00
La plainte c'est pas un soucis, c'est la justice de jouer son rôle et permettre à chaque citoyen de pouvoir s'exprimer librement, y'a rien de condamnable ici, on va voir le rendu final. Si jamais y'a condamnation, alors faudra plus rien attendre de cette justice.
Berkshire
Date : le 10 avril 2023 à 21h45
C’est une première, c’est la première fois qu’un parti politique, surtout au pourvoir, poursuive un journaliste pour avoir une opinion sur le déroulement d’une élection !!!! On vient d’apprendre que le parti a présenté à la justice une délégation à un membre du parti pour représenter le parti au tribunal et confirmer les poursuites, document signé par …. le chef du parti, le chef et du gouvernement. On insiste pour marcher sur la tête …. Pour s’enfoncer …. C’est de plus en plus catastrophique, en plus d’être totalement contre productif comme d’habitude (l’exemple du journaliste Mehdaoui est le plus flagrant).
Citation
"AL MASSIRA" à écrit:
Je ne connais pas l’affaire donc pas d’avis ni dans un sens ni dans l’autre. Mais Amnesty est particulièrement absente pour ce qui se passe à Tindouf. Elle n’aime pas contrarier la junte, pas trop.
rachyde23
Date : le 10 avril 2023 à 21h03
J'attends tes excuses
Citation
"AL MASSIRA" à écrit:
N’empêche que pour eux les camps de Tindouf n’existent pas. J’ai beau chercher. Pas besoin de prendre parti dans le conflit politique. Ils n’ont pas plus réagi sur ce qui se passe en ce moment.
AL MASSIRA
Date : le 10 avril 2023 à 20h32
N’empêche que pour eux les camps de Tindouf n’existent pas. J’ai beau chercher. Pas besoin de prendre parti dans le conflit politique. Ils n’ont pas plus réagi sur ce qui se passe en ce moment.
Citation
rachyde23 à écrit:
A toute fin utile ou inutile https://www.amnesty.org/fr/location/middle-east-and-north-africa/algeria/report-algeria/ https://www.amnesty.org/fr/location/middle-east-and-north-africa/morocco-and-western-sahara/report-morocco-and-western-sahara/
rachyde23
Date : le 10 avril 2023 à 18h49
A toute fin utile ou inutile https://www.amnesty.org/fr/location/middle-east-and-north-africa/algeria/report-algeria/ https://www.amnesty.org/fr/location/middle-east-and-north-africa/morocco-and-western-sahara/report-morocco-and-western-sahara/
AL MASSIRA
Date : le 10 avril 2023 à 16h48
Je ne connais pas l’affaire donc pas d’avis ni dans un sens ni dans l’autre. Mais Amnesty est particulièrement absente pour ce qui se passe à Tindouf. Elle n’aime pas contrarier la junte, pas trop.
rachyde23
Date : le 10 avril 2023 à 15h01
ça manque d'experts ici
rachyde23
Date : le 10 avril 2023 à 14h11
Soutien indefectible ainsi qu'à tous les journalistes injustement accusés du Maroc et d'ailleurs.
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