Le fils de l’ancien chef du Polisario, décédé en 2016, collectionne les promotions. Il continue de grimper les échelons dans la nouvelle direction du Front. Lahbib Mohamed Abdelaziz est, depuis hier, sur la liste de la commission chargée de préparer l’élection des membres du «Parlement».
Une autre arme entre ses mains pour placer ses fidèles dans la composition de ladite instance, en prévision d’un éventuel départ de Brahim Ghali, d'autant que celui-ci ne fait plus l’unanimité dans le cercle tribal qui domine la direction du Front.
Lahbib Mohamed Abdelaziz est considéré comme le principal gagnant du 16e congrès du Polisario, tenu en janvier dernier. Depuis, il a intégré le secrétariat général, composé de 27 membres, et ensuite le très influent comité de défense au sein du même appareil.
Ces promotions interviennent alors que la gestion de Brahim Ghali est ouvertement décriée par les médias qui, pourtant, défendaient son 3e mandat à la tête du Front. «Brahim Ghali a ouvert la porte aux querelles politiques au sein du Front Polisario», a notamment écrit EC Saharaui.
Pour rappel, Lahbib Mohamed Abdelaziz est un Algérien de souche de part les origines de son père et sa mère, Khadija Hamdi, une ancienne «ministre» de la Culture sous le règne de son époux et fille de l'ex-maire de Tindouf. Il est aussi originaire de la tribu des Rguibates de l’Est. Deux atouts importants, à l'heure, pour désigner le chef du Polisario.