Le National State for State Courts (NCSC) a lancé, vendredi 24 février à Casablanca, une campagne de plaidoyer «Pour une justice pénale des mineurs plus efficiente», estimant que «chaque enfant mérite une deuxième chance». L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme «Amélioration des conditions de détention des jeunes Marocains», financé par le Bureau de démocratie, droits de l’Homme et du travail du Département d’état américain (DRL) et implémenté en partenariat avec la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) et le ministère de la Justice.
Le plaidoyer de cette campagne a pour objectif «le renforcement de la protection juridique des mineurs, en préconisant un certain nombre de procédures juridiques et de règles de protection de droits de l’Homme dans les différentes phases de procédures judiciaires, y compris l’approbation du ministère public avant la mise en garde du mineur, le fondement de l’enquête sur les règles générales garantissant le respect de sa vie privée», a indiqué un communiqué parvenu à Yabiladi.
Il s’agit aussi de protéger les mineurs en conflit avec la justice contre toute stigmatisation, tout en plaidant pour «la rapidité et la minimisation des délais de la procédure, ainsi que l’accès aux changements des mesures judiciaires» et la mise en œuvre des peines alternatives à la privation de liberté.
Cette campagne appelle aussi à «la création d’une infrastructure appropriée pour soutenir la protection et la réhabilitation des enfants, en développant la performance institutionnelle des centres de détention en termes de services, de programmes et de droits». L’initiative appuie, par ailleurs, la mise en place d’un «environnement approprié et équipé pour répondre aux besoins et exigences de base des mineurs, leurs garantissant une meilleur réhabilitation et réintégration».
Dans ce sens, «une nouvelle génération des centres de détention», en plus des centres de protection de l’enfance existants, devrait répondre aux besoins des grandes villes, marquées par une connaissance importante de la délinquance juvénile.
Ainsi, «la contribution au développement des programmes gouvernementaux» en matière de justice juvénile ne devrait pas se limiter à «injecter des capacités matérielles et humaines qualifiées afin de protéger les enfants des déviances». Il sera question de promouvoir une gouvernance à même d’«élever le niveau de performance des politiques publiques convergentes et intégrantes destinées aux enfants, aux niveaux national, régional et local», souligne la même source.