Pour Édouard Paulet, directeur général de la firme Française « Il y a longtemps que le Maroc exporte de la sardine en France. Le pays est même le premier producteur de sardines au monde (...) les marques des usines françaises de conservation de sardines se voient de plus en plus doublées par celles des distributeurs (MDD) qui s’accaparent à eux seuls entre 35 et 37 % du marché français ».
D’un autre coté, la concurrence des autres groupes travaillant dans le même secteur, est de plus en plus pesante. En effet, Chancerelle qui est leader français en valeur avec notamment sa marque Connétable, se voit largement dépassé par Parmentier en volume. Le but est donc de redresser la barre. Edouard Paulet ajoute à cet effet « Si nous sommes entrés chez Belma, c'est pour garder les clients et la puissance commerciale (...) ».
Pour Arnaud Marty, directeur général de Belma, l'activité est en plein boom : « Nous employons un millier de personnes, nous travaillons entre 18 000 et 20 000 tonnes de sardines par an, pour une centaine de marques différentes et un marché essentiellement européen (55 % du chiffre d'affaires) et africain (30 %). »
Ce partenariat profite à tous les partenaires. Chancerelle produit à coût bas ce qui n’aurait pas été possible ailleurs. En plus des salaires plus compétitifs, la flexibilité au niveau des horaires de travail est un argument supplémentaire. Pour sa part, la société Belma arrive à tirer son épingle du jeu en profitant de l’expérience et du professionnalisme de Chancerelle et en se faisant un nom grâce à ce partenariat. Cet exemple est bien le témoignage qu'une délocalisation peut profiter aux deux pays.