Quelques jours seulement après la rentrée des établissements de formation professionnelle d’artisanat, Le ministère de tutelle vient de lancer son tout nouveau projet sur la digitalisation du secteur
Ainsi le ministère de l’Artisanat projette de mettre en place un «dispositif multimédia pour la préservation des métiers et la formation en ligne dans les savoirs-faire artisanaux en péril», rapporte le journal Les Echos dans son édition de ce lundi 29 octobre. Parmi les métiers à préserver, la tutelle cite l’armurerie [fabrication de fusils traditionnels pour fantasia], la fabrication de nattes, de poufs et de rafia.
Formation en ligne
Le dispositif multimédia devrait permettre le lancement d’un site web dédié à la préservation des métiers et à la formation en ligne. Intitulé «Maâlem», ce site [pas encore opérationnel] devra s’ériger en outil de capitalisation, de mutualisation, de sauvegarde et de formation. La démarche de capitalisation des savoir-faire, quant à elle, devant favoriser le regroupement des différentes techniques existantes, afin de constituer une base de données sur le patrimoine artisanal marocain.
Par ailleurs, un modèle de «transcription des techniques accompagné de documents pédagogiques sur le processus du travail artisanal» sera également construit. Un tel model a pour but de faciliter l’enseignement des savoirs-faire artisanaux et leur transmission aux jeunes générations afin d’en assurer la pérennité.
En somme, le secteur l’artisanat marocain se veut aussi valoriser comme n’importe quel autre générant des revenus de manière conventionnelle à l’Etat. Et la stratégie de développement du secteur à l’horizon 2015 vise cet objectif qu’elle comptait atteindre en doublant le chiffre d’affaires de l’artisanat à contenu culturel, multipliant par 10 les exportations formelles, en générant 4 milliards de dirhams de PIB supplémentaire et en créant 117.500 emplois, sachant que l’artisanat participe à hauteur de 19% du PIB.