Des frappes de drones des Forces armées royales, dans la zone de Tifariti, ont privé le Polisario de vendre des succès militaires à sa base alors qu’il organise son 16e congrès, au «camp de Dakhla», sur le territoire algérien. Un conclave qui a mis l’accent sur la poursuite de la «guerre» contre le Maroc. Un engagement réitéré, d’ailleurs, par Brahim Ghali dans son discours du samedi 14 janvier.
Les opérations des avions sans pilotes des FAR ont tué deux membres du Polisario à Tifariti, considérée une zone de guerre, depuis que le mouvement séparatiste a décidé, le 13 novembre 2020, de reprendre les armes contre le royaume.
Un média proche du Polisario admet les frappes de drones mais souligne que les victimes sont de «civils sahraouis» qui circulaient à bord de leurs véhicules dans le «territoire libéré de Tifariti». Or, après l’opération de la libération du passage d’El Guerguerate, le 13 novembre 2020, le Polisario a perdu totalement le contrôle sur ses «territoires libérés» y compris Bir Lahlou, sa «capitale» autoproclamée. Depuis, il n’y organise ni réunions ni congrès ni défilés militaires. Le même média proche du Polisario avait révélé, en octobre 2021, le déplacement d’environ 5 000 personnes qui résidaient auparavant dans ces zones vers les camps de Tindouf.
Pour rappel, un drone des Forces armées royales avait gâché, en novembre dernier, la commémoration par le Polisario du 2e anniversaire du lancement de sa «guerre» contre le Maroc. Depuis le 13 novembre 2020, la direction du Front saisit certains occasions pour lancer des opérations contre les FAR, qui se soldent souvent par des pertes humaines parmi la population démunie des camps de Tindouf.