Lundi, séance des questions orales à la Chambre des représentants. Une députée du PAM (opposition) soulève le dossier des crédits de logements contractés par les MRE auprès des banques marocaines. Selon elle, des procédures de saisies des appartements ont, même, été prononcée par des tribunaux contre des MRE ayant cumulé des mois de retard de paiement des traites mensuelles. Afin d’étayer ses propos, elle avance que dans dix cas litigieux, huit attendent l’exécution des jugements en faveur des banques.
«L’Etat garantit les crédits des MRE à hauteur de 50%»
Dans sa réponse, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine de l’étranger a nié tout en bloc. Il s’est surpris du chiffre avancé par la parlementaire. S’adressant directement à la députée du PAM, Il lui a demandé de lui fournir les dossiers qu’elle a évoqués dans sa question pour que son département les traite avec urgence.
Et Abdellatif Maâzouz de rappeler que les crédits de logements des MRE entrent dans le cadre du Fogarim, précisant que «l’Etat les garantit à hauteur de 50%», via la Caisse centrale de garantie (CCG). Pour ce qui est des membres de la communauté marocaine du monde qui, sous l’effet de la crise économique qui sévit en Europe, trouvent des difficultés à honorer leurs engagements, le ministre a souligné que le gouvernement Benkirane a mené des négociations avec les banques et «a pu les convaincre de rééchelonner, sur une période de deux ans, les dettes des MRE sans le paiement de la moindre pénalité de retard».
Le crédit ne doit pas dépasser 80 000 dh
C’est en 2009 que le gouvernement Abbas El Fassi a décidé d’inclure les MRE dans la liste des bénéficiaires du Fogarim, un programme lancé en 2004 au profit des personnes ne pouvant pas justifier de revenus fixes pour qu’elles accèdent à la propriété d’un habitat social. Ce n'est que cinq ans plus tard que s'est produite son extension aux MRE. Une convention, en ce sens, a été signée entre le ministère des Finances de l'époque et le Groupement des professionnels des banques du Maroc (GPBM) afin de faciliter l’octroi de crédits aux MRE, avec à la clé des mesures incitatives : le plafond de la dette a été revu à la hausse, passant de 25.000 dh pour les résidents au Maroc, à 80.000 dh pour les MRE et la durée du remboursement est désormais de 25 ans contre 21 ans pour les locaux.