La Commission européenne défend la visite au Maroc du Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, alors que le royaume est cité dans l’affaire «Qatargate» qui secoue depuis quelques semaines le Parlement européen. «N'oublions pas qu'à ce stade, il y a des allégations mais pas de preuve, pas d'enquête conclue. Personne n'a dit officiellement, du point de vue judiciaire, que le Maroc en tant que pays était coupable et qu'il fallait l'éviter dans les contacts au niveau international» a répondu mercredi le porte-parole de Josep Borrell, aux questions des journalistes portant sur l’opportunité d’un tel déplacement.
Le fonctionnaire a rappelé que le chef de la diplomatie de l’UE s’est réuni, fin décembre, avec le ministre qatari des Affaires étrangères en Jordanie, en plein révélations sur le «Qatargate». Il a précisé que «le Maroc est un partenaire très important». «Nous avons un nouveau partenariat avec le Maroc, nous voulons le faire avancer et coopérer dans des domaines d'intérêt mutuel mais aussi soulever les sujets de préoccupation de notre côté et du leur», a-t-il ajouté.
Mardi, la présidente du Parlement européen a demandé la levée de l’immunité de deux eurodéputés, proches du Maroc.