La polémique autour de l'examen d'aptitude à l'exercice de la profession d'avocat au Maroc, dont les résultats des épreuves écrites ont été dévoilés il y a quelques jours, ne cesse de prendre de l’ampleur. Cette semaine, alors que les résultats de cet examen sont passés au peigne fin, un nom d’un candidat parmi les admis a retenu l’attention.
Selon Hespress, il s’agit de Moulay Said Charfi, actuel Directeur de l'équipement et de la gestion du patrimoine au ministère de la Justice. Une source du ministère a ainsi pointé un «conflit d’intérêt», notant que le fonctionnaire «n’a pas le droit de passer cet examen». La même source a rappelé que le responsable «est membre du Comité supervisant les examens», par décision du ministre de la justice, qui précise le tour de table du comité, composé des directeurs de l'administration centrale.
De son côté, Moulay Said Charfi a confié au média qu’il n’a pas été membre dudit comité, ajoutant qu’il avait adressé une requête au ministre de la Justice pour le relever de cette tâche, afin qu'il puisse passer l'examen d'aptitude à l'exercice de la profession d'avocat.
D'autre part, des sources du média ont évoqué la présence «d'autres noms du cabinet du ministre de la Justice» sur la liste des personnes admises pour passer l’examen oral.
Les résultats dudit examen ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Des étudiants en droit ont manifesté, mardi à Rabat et dans d’autres villes marocaines, protestant contre les résultats du concours et appelant à l’ouverture d’une enquête.