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Grand Angle

Mondial 2022 : L’Académie Mohammed VI, une pépinière de talents qui porte ses fruits

La sélection du Maroc compte à son actif quatre joueurs qui brillent par leur performance après avoir été formés à l’Académie Mohammed VI de football, ce qui leur a valu de faire partie des professionnels appelés par Walid Regragui pour le Mondial 2022, tenu en ce moment au Qatar. Lancé en 2007, ce centre de formation d’excellence commence à récolter ses fruits.

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L’attaquant Youssef En-Nesyri, auteur du but de qualification du Maroc aux demi-finales du Mondial 2022 du Qatar / Ph. Martin Meissner - AP Photo
Temps de lecture: 3'

Au sein de la sélection marocaine de football, qui joue sa demi-finale en Coupe du monde pour la première fois de son histoire, mercredi 14 décembre face à la France, Youssef En-Nesyri, Azzedine Ounahi, Nayef Aguerd ou encore le gardien de but Reda Tagnaouti ont le point en commun d’avoir été formés au sein d’une même institution. Depuis 2009, l’Académie Mohammed VI de football capitalise en effet sur une formation d’excellence, pour produire les talents footballistiques nationaux du futur. Mardi 6 décembre, face au Portugal, les trois premiers ont été titulaires du match de quart de finale, joué contre le Portugal.

Auteur du seul but de la rencontre ayant qualifié les Lions de l’Atlas, Youssef En-Nesyri a, par la même occasion, battu le record du plus haut saut pour marquer, soit 2,78 m. Avant ce quart de finale, la prestation des lauréats de l’Académie Mohammed VI de football au sein du Onze national a déjà interpellé les fins connaisseurs du ballon rond. Après l’élimination de son équipe par les Lions de l’Atlas, le désormais ex-sélectionneur d’Espagne, Luis Enrique, a notamment salué les prouesses du «numéro huit» Azzedine Ounahi.

Une qualité de formation qui capitalise sur un haut niveau

Les bases du projet de l’Académie ont été jetées dès 2007, sous les instructions du roi Mohammed VI. Réalisée pour un montant global de 140 millions de DH, sur un terrain d’une superficie de 18 hectares, elle a été inaugurée le 28 mars 2010. A la direction, Nasser Larguet a posé les premiers jalons de cette pépinière d’excellence, jusqu’en 2014, date de son rappel par le Stade Malherbe Caen (France), en académie de formation aussi. Il revient d’ailleurs à cet ancien footballeur, dénicheur de talents et désormais formateur au sein de plusieurs centres de clubs d’avoir découvert et recommandé Azzedine Ounahi, qui rejoint l’Académie en 2015, après sa formation junior au sein du Raja de Casablanca.

Dans le cadre du Mondial 2022, nombre de médias sportifs à travers le monde ont aussi été conquis par la prestation des lauréats de l’académie, à laquelle ils s’y sont intéressés de plus près. «L’académie se compose de plusieurs structures dispatchés dans plusieurs villes du pays : de Tanger à Fès en passant par Oujda, Agadir et surtout Rabat», décrit le site spécialisé Goal. En effet, l’idée est de «créer un maillage permettant de repérer et d’accueillir les meilleurs jeunes joueurs des U7 au U13».

Abdelouahed Zamrat, actuel directeur de cette académie, a éclairé Goal sur ce fonctionnement : «A l’âge de 12 ans, les meilleurs d’entre eux viennent ensuite dans notre centre de Rabat pour des stages qui se déroulent à chaque vacances scolaire. Ils sont près de deux cents au départ et à la fin il n’en reste plus que 12 à 13 joueurs.» C’est parmi ces meilleurs-là que quatre ont été retenus en sélection nationale, pour participer à la Coupe du monde.

Préparer une nouvelle relève de footballeurs professionnels

Auprès de So Foot, Nasser Larguet a expliqué que l’académie a vu le jour, à la suite d’un constat amer. «Sa Majesté le roi Mohammed VI a voulu comprendre pourquoi le football était arrivé à ces difficultés-là. C’est-à-dire ne pas se qualifier à la Coupe du monde depuis longtemps, de ne pas être capable de passer le premier tour des Coupes d’Afrique et la non-qualification des jeunes dans les compétitions africaines et notamment mondiales. Et aussi les résultats qui manquaient au niveau des Ligues des champions africaines», a-t-il dit. Le fait est que le Maroc «avait perdu un petit peu le fil de la formation des jeunes qui étaient la force du football marocain».

Dans les prochaines années, le nombre de lauréats de l’académie aptes à joindre le championnat national de première division, championnat européen ou les Lions de l’Atlas serait susceptible de croître. D’ailleurs, «près 60% des joueurs actuellement dans les sélections nationales de jeunes au Maroc» sont issus de cet établissement, ajoute Abdelouahed Zamrat. Les joueurs en herbe sont préparés aussi pour avoir toutes les chances de rejoindre les clubs professionnels qui leur permettront de diversifier encore plus leurs capacités de jeu sur le terrain. Azzedine Ounahi joue désormais à Angers Sporting Club de l’Ouest, Youssef En-Nesyri à Séville FC, Nayef Aguerd à West Ham United, tandis que le portier Reda Tagnaouti brille au sein du Wydad de Casablanca.

S’ils n’ont pas été appelés à rejoindre la sélection nationale pour le Mondial 2022, de jeunes lauréats ont suivi aussi la même voie en clubs, comme Hamza Mendyl (Lille et Schalke 04), Abdelwahed Wahib (Le Havre), Oussama Targhalline (Alanyaspor en prêt), entre autres.

re_da
Date : le 14 décembre 2022 à 00h31
... et surtout beaucoup chance. Si cette équipe avait vraiment du talent, elle aurait fait beaucoup mieux 2 ans après lors de la CAN 1988 disputée devant son propre public au Maroc où elle n'est même pas arrivé à décrocher la 3ème place avec les même joueurs (Zaki, Bouderbala, Timoumi, El Haddaoui, etc.). Des joueurs locaux de haut niveau nous en avons déjà eu bien avant aujourd'hui. Notamment lors de la CAN 2004 pendant laquelle l'Équipe Nationale du Maroc comptait à peu près 50% de joueurs formés localement mais qui évoluaient dans les "grands" championnats européens de l'époque (France, Portugal, Espagne). Avec le résultat qu'on connait, une 2ème plus que méritée. Plus tard, nos joueurs locaux ont malheureusement commencé à s'expatrier dans les championnats pourris du Golfe pour de l'argent facile et ont pratiquement disparus de l'Équipe Nationale a quelques exceptions près. Ce n'est qu'avec la création de l'Académie Mohammed VI que les choses en commencé à changer étant donné que son but est non seulement de former les talents locaux, mais aussi de les envoyer continuer leur apprentissage en Europe. En espérant que cette coupe du Monde fera changer la mentalité de certain joueurs de la Botola qui préfèrent l'argent facile des pays du Golfe au lieu d'aller tenter leur chance en Europe comme l'ont fait Aguerd et Dari dernièrement. Les Rahimi et El Berkaoui entre autres ne sont que des talents gâchés qui auraient facilement eu leur place sous Reguragui.
Citation
HistoireH à écrit:
L'équipe nationale de 1986 a fait un exploit par ses propres moyens, il n'y avait pas de formation ni un réel encadrement pour espérer des résultats positifs, il y avait juste le talent et l'envie de jouer et gagner. Aujourd'hui, avec les centres de formations nationale et des clubs, on peut avoir des joueurs locaux de haut niveau comme Aguerd, En-Nesyri, Ounahi, ...etc., donc, les joueurs locaux n'ont rien à envier aux joueurs binationaux.
HistoireH
Date : le 13 décembre 2022 à 22h55
L'équipe nationale de 1986 a fait un exploit par ses propres moyens, il n'y avait pas de formation ni un réel encadrement pour espérer des résultats positifs, il y avait juste le talent et l'envie de jouer et gagner. Aujourd'hui, avec les centres de formations nationale et des clubs, on peut avoir des joueurs locaux de haut niveau comme Aguerd, En-Nesyri, Ounahi, ...etc., donc, les joueurs locaux n'ont rien à envier aux joueurs binationaux.
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re_da à écrit:
Et qu'ont-ils fait après 1986 nos locaux? Rien, walou, nada! Non seulement ils n'étaient même pas foutus de se qualifier 2 ans après pour la finale de la CAN 1988 qui s'est jouée À DOMICILE AU MAROC, mais en plus incapable de gagner la petite finale contre l'Algérie. En plus éliminés au premier tour de la CAN 1992 et ne participeront pas aux éditions de la CAN 1994 et 1996... L'exploit de 1986 n'est donc qu'une exception, la chance qui a tourné du bon côté. Qu'on arrête donc de vouloir en faire une règle.
re_da
Date : le 13 décembre 2022 à 22h40
Et qu'ont-ils fait après 1986 nos locaux? Rien, walou, nada! Non seulement ils n'étaient même pas foutus de se qualifier 2 ans après pour la finale de la CAN 1988 qui s'est jouée À DOMICILE AU MAROC, mais en plus incapable de gagner la petite finale contre l'Algérie. La honte pour une édition qui non seulement s'est jouée à domicile, mais en plus avec la fameuse équipe des Zaki, El Biyaz, Timoumi, Bouderbala, Dolmy, El Haddaoui, Khairi, etc. En plus éliminés au premier tour de la CAN 1992 et ne participeront pas aux éditions de la CAN 1994 et 1996... L'exploit de 1986 n'est donc qu'une exception, la chance qui a tourné du bon côté. Qu'on arrête donc de vouloir en faire une règle. Concernant l'Académie Mohammed VI, les postes de Directeur Technique, d'entraineur des jeunes et de préparateur physique sont tous tenus par des ... Français. Les jeunes de l'Académie Mohammed VI sont donc formés par des Européens. À méditer. PS: les exploits de l'Équipe Nationale sont en grande partie grâce aux joueurs Marocains évoluant en Europe, y compris les joueurs formés localement et qui ont accepté les offres de clubs européens pour devenir ce qu'ils sont aujourd'hui. Contrairement à certain talents locaux qui préfèrent aller faire les ploucs dans les championnats du Golfe.
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HistoireH à écrit:
Les experts du football considèrent l'Académie Mohammed VI l'une des raisons des exploits de l'équipe nationale, c'est une réponse à ceux qui critiquent la qualité du produit local et qui résument les réussites de l'équipe nationale aux prestations des joueurs binationaux. A titre d'information, l'équipe nationale de 1986, qui était la première sélection arabe et africaine à se qualifier aux 8e de finale de la Coupe du Monde, était composée à 99% de joueurs locaux.
re_da
Date : le 13 décembre 2022 à 22h37
Ce défaut de ne pas savoir tirer en dehors des 18 mètres, on le retrouve même chez les professionnels de la Botola 1. Rares sont les joueurs qui ont une bonne technique de frappe et qui arrivent à cadrer leur tir régulièrement. On dirait qu'apprendre à nos jeunes à faire des dribbles et des feintes de corps est beaucoup plus important que de leur apprendre à mettre le ballon au fond des filets. Le beau jeux za3ma qui ne sert plus à rien. On l'a bien vu avec l'équipe du Brésil incapable de gagner une coupe du monde ces 20 dernières années malgré leur beau jeu.
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mehdiamine à écrit:
Il ne faut pas exagérer non plus. J’ai vu maintes fois jouer les U17 et U19 issus de cet académie ils ont tous le même défaut, ils ne savent pas tirer. Par contre ils ont la grinta et ne lâchent rien et c’est nouveau pour le joueur marocain.Si cet académie produisait 10 à 15 joueurs par an de haut niveau, là on pourrait parler de pépinière. Pour le maroc il faudrait minimum 5 académies pour avoir un effet durable et un saut qualitatif du le football marocain.
HistoireH
Date : le 13 décembre 2022 à 17h42
Les experts du football considèrent l'Académie Mohammed VI l'une des raisons des exploits de l'équipe nationale, c'est une réponse à ceux qui critiquent la qualité du produit local et qui résument les réussites de l'équipe nationale aux prestations des joueurs binationaux. A titre d'information, l'équipe nationale de 1986, qui était la première sélection arabe et africaine à se qualifier aux 8e de finale de la Coupe du Monde, était composée à 99% de joueurs locaux.
Dwazoup
Date : le 13 décembre 2022 à 13h15
Le football coute beaucoup d'argent au Maroc. Je n'ai rien contre, mais ce sport devrait se financer lui même via le sponsoring et la vente de billets.
mehdiamine
Date : le 13 décembre 2022 à 12h26
Il ne faut pas exagérer non plus. J’ai vu maintes fois jouer les U17 et U19 issus de cet académie ils ont tous le même défaut, ils ne savent pas tirer. Par contre ils ont la grinta et ne lâchent rien et c’est nouveau pour le joueur marocain.Si cet académie produisait 10 à 15 joueurs par an de haut niveau, là on pourrait parler de pépinière. Pour le maroc il faudrait minimum 5 académies pour avoir un effet durable et un saut qualitatif du le football marocain.
Dernière modification le 14/12/2022 00:31
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