Par le biais de son agence de presse officielle, l’Algérie a indiqué, vendredi, que ce qu’elle considère comme «supposée» invitation du roi Mohammed VI au président Abdelmadjid Tebboune, pour dialoguer à Rabat, serait une «invention» du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. «Cette question est trop grave pour faire l’objet d’une fausse propagande», estime Alger, par le biais de ses canaux médiatiques, en extrapolant cette démarche et en la liant à la non-venue du souverain au Sommet arabe, tenu mardi et mercredi derniers.
En marge de cette rencontre sous l’égide de la Ligue des Etats arabes, le chef de la diplomatie marocaine a donné les raisons du changement de la décision du roi, qui a annoncé initialement sa participation. Dans un entretien aux médias lors du Sommet, Nasser Bourita a déclaré que Mohammed VI l’avait «chargé de dire aux autorités algériennes qu’une invitation ouverte était adressée au président [Tebboune] pour venir dialoguer au Maroc».
En réponse, l’agence de presse algérienne a reproché au chef de la diplomatie marocaine ce qu’elle a qualifié d’«une série de provocations», en marge du Sommet à Alger, afin de ramener «l’attention sur les relations bilatérales algéro-marocaines».
Les raisons du revirement sur la venue du roi Mohammed VI à Alger seraient liées à l’accueil peu diplomatique consacré à Bourita, en préparation de la rencontre. Cet accueil n’aurait pas obéi aux exigences protocolaires minimales voulues par la diplomatie.