Le gouvernement espagnol a réactivé l’ancien projet de relier le royaume ibérique et le Maroc par un tunnel ferroviaire sous-marin, à travers le détroit de Gibraltar. Le projet est à l’étude depuis plus de quatre décennies entre les deux pays, mais le progrès considérable de ces quinze dernières années en matière de techniques de construction ouvre de nouvelles possibilités de relance. Dans les comptes publics qu’il vient de présenter, l’exécutif a exprimé sa volonté de franchir «l’étape définitive».
En 2021, le sujet a déjà été remis en avant avec les fonds européens du plan de relance. Le site espagnol El Diario rapporte que sur le papier, l’entreprise publique qui promeut le projet recevra une nouvelle dotation dans les budgets 2023 pour franchir «le pas définitif» vers le début des travaux. La Société espagnole d’études pour les communications fixes à travers le détroit de Gibraltar (Segecsa) est chargée de réaliser les études de faisabilité. En effet, l’entreprise publique a récemment révélé avoir été incluse en 2021 parmi les bénéficiaires des fonds européens du plan de relance espagnol pour entreprendre de nouvelles études sur cette infrastructure, ont ajouté les mêmes sources.
Désormais, le projet de Budget pour 2023 que l’exécutif vient de présenter prévoit un transfert en capital de 750 000 euros pour la Secegsa à la charge du budget du ministère des Transports, auquel elle est rattachée. Les fonds serviront à mettre à jour un avant-projet réalisé il y a une trentaine d’année, en intégrant les avancées techniques accumulées depuis.
En effet, la mise à jour de cet avant-projet se justifie par le fait que «les avancées techniques et technologiques enregistrées années dans le domaine de la construction, de la gestion, de l’exploitation et de la maintenance des ouvrages souterrains et sous-marins représentent un bond spectaculaire».