Après cinq années d’attente, l’Algérie et la France ont tenu, le 10 et 11 octobre à Alger, la 5e session de leur Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), co-présidée par les deux Premiers ministres. Une réunion sanctionnée par la publication d’une déclaration conjointe, dans laquelle les deux parties ont consacré un paragraphe à la question du Sahara.
Les chefs de gouvernements français et algérien ont ainsi appelé au «règlement de ce conflit conformément à la légalité internationale». Ils ont réitérée leur «soutien à la mission de Staffan de Mistura, Envoyé personnel du Secrétaire Général des Nations unies pour le Sahara occidental, ainsi qu’à la Mission des Nations unies pour l’Organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO)». Les références à même d’irriter le Maroc, comme «l'organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui» et la «décolonisation» de la province ont été ignorées.
Pour rappel, le différend régional n’a pas été mentionné dans la déclaration conjointe, publiée le 27 août, au terme de la visite du président français Emanuel Macron en Algérie.