L’Agence espagnole de coopération internationale et de développement (AECID), relevant de la tutelle du ministère des Affaires étrangères, a rétabli la ligne séparant la carte du Maroc du Sahara. Une annonce faite ce jeudi 6 octobre par le département que dirige José Manuel Albares dans une réponse à une question écrite, posée il y a six mois par le sénateur Carles Mulet, du Parti Compromis, rapporte EFE.
Le ministère a attribué l'intégration, en avril dernier du Sahara dans la carte complète du Maroc, par «le processus du renouvellement et de mise à jour des pages web de l'AECID, par des versions-tests avec un contenu non définitif ou non vérifié», qui ont pu apparaître sur le site de ladite agence. Le ministère assure que «la page web, qui a été mise à jour par une société externe, a déjà été révisée afin que l'élément graphique auquel se réfère la question reste le même que celui qui figurait dans la précédente version du site de l'AECID».
Il a précisé que «la position de l'Espagne concernant la question du Sahara occidental, pleinement conforme à la légalité internationale, est basée sur le soutien constant à l'envoyé personnel dans ses efforts en vue de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable dans le cadre des Nations unie». Une position réaffirmée par le chef de l’exécutif, Pedro Sanchez, le 22 septembre lors de son intervention devant la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU et réitérée ensuite par le chef de la diplomatie dans des déclarations à la presse.
La réponse du gouvernement de coalition de gauche à la question écrite du sénateur Carles Mulet est à même de rassurer les partisans du Polisario en Espagne, qui avaient dénoncé en avril que l’Agence espagnole de coopération et de développement ait adopté une carte du Maroc, intégrant le Sahara. Le sénateur Mulet avait alors parlé de «violation de la légalité internationale et de soumission» au Maroc.
Pour rappel, dans la Déclaration conjointe publiée au terme des entretiens entre le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez et le roi Mohammed VI, l’Espagne a considéré «l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend». Un appui qui ne signifie pas la reconnaissance de la marocanité du Sahara.