La représentation de la Minusro à Smara a connu, hier, l'arrivée d'invités particuliers. Un groupe de sept personnes a occupé les lieux. Des revendications sociales sont à l’origine de cette opération. Les jeunes demandent principalement de l’emploi, bien qu’il soit également question des ressources naturelles qui ne profiteraient pas aux autochtones de la région et de la répression des forces de l'ordre contre les sahraouis. Ils ont réclamé, également, une audience avec le chef de la Minusro, l’allemand Wolfgang Weisbrod-Weber. Des sources dans la région avancent qu’un avion aurait décollé de l’aéroport de Laâyoune en direction de Smara pour initier un dialogue avec les jeunes.
Cette action intervient deux semaines après la décision du gouvernement Benkirane d'accorder des postes dans la fonction publique, répartis entre le ministère de la Justice et les collectivités locales, au profit de dix-sept Sahraouis, présumés victimes de «violations des droits de l’Homme». Une mesure qui n’est, en effet, que la conséquence de longs mois de sit-in au sein même de la délégation régionale du CNDH (Conseil national des droits de l’Homme) à Laâyoune.
Cette intrusion dans les locaux de la Minurso n’est pas sans rappeler celle organisée, début septembre, par un autre groupe de jeunes sahraouis dans le consulat d’Espagne d’Agadir. A la différence de ceux de Semara, ils ont réclamé de l’asile politique à Madrid.
Encore, des Américains à Laâyoune
Un mois et quelques jours après la très controversée mission du Centre Robert Kennedy de la justice et des droits de l’Homme au Sahara, voilà qu’hier, est arrivée une autre délégation américaine. Cette fois, ce sont des diplomates de l’ambassade qui y effectuent un déplacement. Le dossier des droits de l’Homme est au cœur de cette visite. A la différence de celle menée par Mme Kerry Kennedy, les officiels de l’oncle Sam accorderont plus de temps aux représentants des associations unionistes.