Au Pérou, l’opposition conteste la reconnaissance par le président, Pedro Castillo, de la «RASD». Le sujet était au cœur d’une réunion, tenue lundi, de la Commission des Affaires étrangères au Parlement péruvien, en présence du nouveau chef de la diplomatie, Cesar Landa, rapporte un média à Lima.
La présidente de ladite Commission, María del Carmen Alva Prieto a dénoncé le rétablissement des relations avec «un Etat qui n’est pas reconnu ni par les Nations unies ni par la Ligue arabe, à l’exception d’un seul membre. Nous savons tous que la République sahraouie se résume à 40 tentes installées sur le territoire de l'Algérie».
La députée de la formation Action populaire (14 sièges à la Chambre des représentants) a demandé au ministre des Affaires étrangères de justifier la reconnaissance de 40 tentes. Dans sa réponse, le chef de la diplomatie s’est contenté de déclarer que «le Pérou respecte le droit à l'autodétermination des peuples et est favorable à la politique de décolonisation promue par l'ONU».
Pour rappel, le président péruvien a indiqué, le 20 septembre à l’Assemblée générale des Nations unies, que son gouvernement «appui sans concession les droits des peuples et des territoires, qui sont placés sous le mandat de l’ONU, à l’autodétermination pour accéder à leurs indépendances». Et d’ajouter que «le Pérou a rétablit ses relations avec la République arabe sahraouie démocratique et soutient son droit à l’autodétermination».