Menu

Breve

Belgique : L’EMB porte plainte contre le ministre de la Justice pour violation de la Constitution

Publié
La Grande mosquée de Bruxelles / DR.
Temps de lecture: 2'

L’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB) envisage de porter plainte contre le ministre belge de la Justice, Vincent Van Quickenborne, devant des organisations européennes et internationales de défense des droits humains pour «violation persistante de la Constitution belge», a appris Yabiladi auprès de l’instance cultuelle. «Même après que le ministre de la Justice ait été condamné par le Tribunal de première instance de Bruxelles pour une grave violation de la liberté de religion et de la liberté d’association, [Van Quickenborne] persiste à insulter et à humilier ouvertement l’organe représentatif de l’islam de Belgique», a souligné l’EMB, dans un communiqué parvenu à notre rédaction.

Mercredi, l’Etat belge représenté par Vincent Van Quickenborne a été condamné par le tribunal de première instance de Bruxelles pour ingérence illégale dans les activités de l’EMB. Dans sa réaction au verdict, le ministère a indiqué que Van Quickenborne allait s’attaquer à ce qu’il a qualifié de «magouilles et cafouillages», ce que l’EMB considère comme une nième transgression de «règles constitutionnelles fondamentales». «Agacé par la polarisation des mouvements politiques antimusulmans en Flandre, le ministre de la Justice tente de faire éclater la relation avec l’EMB le plus ouvertement possible», estime l’institution, voyant que le responsable lorgne sur «un gain politique en accusant ouvertement et faussement l’Exécutif et en le discréditant constamment», en violation de droits et de libertés fondamentales.

L’instance taxe ainsi le ministre de «plaider ouvertement pour la démocratisation de l’EMB, mais dans le même temps, tenter de s’immiscer largement dans la composition de l’Exécutif afin de le contraindre à accepter certaines personnes». «Chaque fois, sur base de documents de la Sûreté de l’Etat ayant fait l’objet d’une fuite "accidentelle", il accuse ouvertement l’EMB sans chercher à savoir si ces accusations sont justifiées», ajoute le communiqué. Quelques jours après la plainte de l’EMB auprès du Comité R et de la Sûreté de l’Etat, «le ministre a annoncé le retrait de la reconnaissance de l’EMB», a rappelé l’institution.

«Le fait que le ministre piétine ainsi les droits fondamentaux est inquiétant pour quiconque se préoccupe de la sauvegarde de l’Etat de droit démocratique», plaide pour sa part l’EMB, tout en dénonçant le double-discours du ministre de la Justice à ce sujet.

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com