La réunion des présidents des Parlements africains, qui s’est tenu hier à Midrand en Afrique du sud, a connu une passe d’armes feutrée entre le Maroc et l’Algérie. Dans son intervention, le président de la Chambre des députés du Maroc a surtout mis l’accent sur «la pleine implication du royaume dans le développement de l’Afrique en plaidant sans relâche les causes du partenariat Sud-Sud».
Rachid Talbi Alami a saisi cette tribune pour réitérer la disposition du Maroc à nouer des partenariats gagnant-gagnant avec les Etats du continent. Alami a indiqué que «60% des investissements marocains à l’étranger sont dirigés vers l’Afrique.» Le Marocain a souligné, dans son allocution, que «l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) est actuellement en train de soutenir le développement de l’agriculture dans plusieurs pays africains». Un message destiné à rassurer certaines capitales africaines, préoccupées par la survie de leurs agricultures des conséquences de la guerre en Ukraine sur les approvisionnements en produits fertilisants.
La réponse de l’Algérie à la main tendue du Maroc pour un développement de l’Afrique, n’a pas dérogé à la règle. Le vice-président de la Chambre haute du Parlement de l'Algérie s'est focalisé sur la «décolonisation» en Afrique, et ce «en accordant au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination, conformément aux résolutions internationale».
Et d’ajouter que «l'Afrique ne peut prétendre à un avenir prometteur sans déraciner de manière irréversible le détestable phénomène colonial, en accélérant le rythme de décolonisation du continent, en permettant au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination et à déterminer librement et souverainement son destin et mettre fin aux actes de violence et aux violations des droits de l'homme, ainsi que le pillage des richesses pratiqué par l'occupant marocain au Sahara occidental».