L’imam marocain né en France, Hassan Iquioussen, ferait l’objet d’un mandat d’arrêt européen, selon une information de BFM TV. Mardi, lors d’une visite domiciliaire après la validation de son expulsion vers le Maroc par le Conseil d’Etat, la police a constaté l’absence du prédicateur. Préfet des Hauts-de-France, Georges-François Leclerc a privilégié l’hypothèse d'un départ vers la Belgique, probablement il y a plusieurs semaines. Lors d’une conférence de presse tenue le même jour, le responsable n’a pas écarté la possibilité de recourir à la coopération judiciaire internationale pour retrouver l’homme.
Le préfet des Hauts-de-France à propos de la fuite de l’imam Hassan Iquioussen: "S'il est interpellé, il sera immédiatement placé en rétention administrative" pic.twitter.com/fWECtAUNdY
— BFMTV (@BFMTV) August 31, 2022
Pour le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, l’imam se serait ainsi «soustrait à la mesure d’expulsion», ce qui l’exposerait à trois ans de prison. Jusqu’à la validation de la mesure par le Conseil d’Etat, la justice «n’a rien eu à reprocher» à Iquioussen, a déclaré Darmanin, mercredi. Le prédicateur a été épinglé pour des propos misogyne et antisémites remontant à 2003, pour lesquels il n’a jamais été condamné par un tribunal.
Saisi par Darmanin après une première annulation de l’expulsion par le tribunal administratif, le Conseil d’Etat a considéré que ces propos étaient contraires aux valeurs de la République. Dès lors et après qu’il a été introuvable en France, Iquioussen a été considéré comme étant en fuite. Mais pour son entourage, l’action du concerné s’apparente à une application volontaire de l’Obligation de quitter le territoire français (OQTF), telle que demandée par le ministre. Ce dernier a assorti la mesure d’une expulsion vers le Maroc, mais le laisser-passer à cet effet ne serait plus valable.