L’appel du secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe à une réconciliation entre le Maroc et l’Algérie, n’est guère apprécié à Alger. «C’est un appel énigmatique à plus d’un titre», écrit Le quotidien Le Jeune Indépendant. Son auteur, le Tunisien Taïeb Baccouche, «qui est en voie de remplacement, gère une coquille vide, un organe comateux et prêt à disparaître à tout moment si les conditions favorables venaient à être réunies», ajoute la même source.
«Alors que l'UMA vivait en hibernation depuis bien longtemps, paralysée par la situation géopolitique de la région et les profondes tensions exacerbées par le Maroc contre ses voisins, le SG de ladite institution, Taïeb Baccouche, ancien diplomate tunisien, s’est brusquement réveillé de sa léthargie quand la Tunisie a décidé de répondre avec fermeté aux agissements et autres provocations du Makhzen.»
Dans son réquisitoire dressé contre le Tunisien, le média algérien a dénoncé le «silence» de l’UMA «quand des sinistres drones marocains tuent des civils maghrébins à trois reprises (commerçants et routiers algériens et mauritaniens)».
Pour rappel, le secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe a regretté la crise diplomatique entre le Maroc et la Tunisie, déclenchée suite à l’accueil réservé par le président Kaïs Saïed au chef du Polisario au sommet de la TICAD. La relation entre Rabat et Tunis «passe par une épreuve qui s'ajoute à celles que connait le Grand Maghreb», a déploré Baccouche.
Pour rappel, Baccouche avait accueilli avec enthousiasme la main tendue par le roi Mohammed VI à l’Algérie, datant du 6 novembre 2018. Il avait, d’ailleurs, annoncé «la disposition de son pays à accueillir les travaux du 7e sommet de l’Union du Maghreb Arabe à l’occasion du 30e anniversaire de sa création.»
Ce rejet algérien de toute médiation, rappelle les mêmes objections en réponse aux initiatives de concilation portées par des Etats arabes et des organisations régionales.