Ahmed Raissouni a présenté sa démission de l’Union internationale des oulémas musulmans (IUMS, selon son acronyme en anglais). «Fidèle à mes positions et opinions, fermes et intransigeantes, et afin d'exercer ma liberté d'expression, sans condition ni pression, j'ai décidé de présenter ma démission de la présidence de l’IUMS», explique le Marocain dans un communiqué publié ce dimanche 28 août.
La décision de Raissouni intervient deux semaines après avoir qualifié, dans des déclarations à un média marocain, d’ «erreur» l’existence de l’Etat mauritanien, appelant à son rattachement au Maroc, et invité le roi Mohammed VI à lancer le djihad pour récupérer Tindouf.
Des propos fermement condamnés par les gouvernements algérien et mauritanien. Les instances des oulémas dans les deux pays maghrébins ont réclamé le départ de Raissouni de la tête de l’IUMS. L’Association des oulémas algériens musulmans a même suspendu sa participation dans les organes de l’Union, jusqu’à la démission ou le limogeage d’Ahmed Raissouni.
Durant ces deux semaines de polémique, le Marocain a refusé de présenter des excuses, comme a annoncé le secrétaire général de l’IUMS dans des déclarations à un média algérien. Raissouni s’est contenté de publier des «précisions», mais qui n’ont pas convaincu la partie algérienne.