L’affaire de l’entrée de Brahim Ghali en Espagne, d’avril 2021, connaît un nouveau rebondissement. Le Conseil de transparence et de bonne gouvernance (CTBG), un organisme public et indépendant, créé en 2014, a exigé du ministère espagnol des Affaires étrangères d'apporter, dans un délai de dix jours, des éclaircissements sur les instructions données aux forces de sécurité afin qu’elles autorisent l’entrée du chef du Polisario avec un faux passeport algérien, au nom de Mohamed Ben Batouche. Le CTBG a demandé également de connaître quand le gouvernement de Pedro Sanchez a donné son feu vert pour accueillir Brahim Ghali, rapporte La Razon.
L’initiative de l’autorité publique apporte en effet un appui à la requête formulée par une personne qui a déjà sollicité, en décembre 2021, ces informations des autorités espagnoles. Avant de s’adresser au département dirigé par José Manuel Albares, elle avait vainement frappé à la porte du ministère de la Présidence, des Relations avec les tribunaux et de la Mémoire démocratique de Félix Bolaños, ajoute la même source.
L’intervention du Conseil de transparence et de bonne gouvernance sur ce dossier apporte de l'eau au moulin du juge d’instruction Rafael Lasala, qui continue de poursuivre son enquête sur les conditions d’entrée, en avril 2021, de Brahim Ghali en Espagne. En juillet, il a exigé qu’une commission rogatoire internationale soit envoyée en Algérie avec la mission de mettre la lumière sur le faux passeport, avec lequel le chef du Polisario était entré en Espagne.
Lasala veut que les autorités algériennes déterminent si le faux passeport de Ghali a été délivré par le gouvernement algérien ou non. «Il y a un délit de falsification de documents qui n’a pas encore fait l’objet d’investigation», expliquait alors le juge.