Depuis le dimanche 7 août, la Colombie a un nouveau président, Gustavo Petro. Comme lors de l’investiture du chef de l’Etat chilien, Gabriel Boric, le Polisario n’a pas été invité à la cérémonie de prestation de serment du premier président de gauche dans l’histoire de la Colombie.
Une absence que l’Algérie a tenté de combler en se faisant l’avocat des positions du Front, auprès des nouvelles autorités de Bogota. Le voisin de l’Est a envoyé le président de la Chambre basse, Brahim Boughali, pout prendre part à la prise de fonction de Petro. Il a été reçu par le président du Sénat colombien, Roy Barreras, et le ministre des Affaires étrangères et de la Paix, le conservateur Alvaro Leyva Duran.
A Bogota, Bougahli a surtout eu des entretiens avec la nouvelle présidente du Parlement andin, la sénatrice colombienne Gloria Florez, très connue pour ses prises de position en faveur du Polisario. Elle succède à ce poste au Chilien Fidel Espinoza Sandoval. Mme. Florez avait apposé, en juillet, sa signature à une pétition réclamant du président du Chili, Gabriel Boric, la reconnaissance de la «République arabe sahraouie démocratique (RASD)». Lors de sa réunion avec Mme. Florez, l’Algérien a estimé que les «positions de son pays dans la défense des causes justes et du droit des peuples à l'autodétermination, sont un exemple à suivre», rapporte l’APS.
Pour rappel, du 1er au 9 juillet, le Parlement andin a tenu une session à Laayoune. Une réunion condamnée par le Polisario et boycottée par des parlementaires boliviens et équatoriens. Cette institution législative, fondée en 1979 et qui compte 25 membres élus à raison de 5 membres par pays (Bolivie, Colombie, Equateur, Pérou et Chili), œuvre pour l’harmonisation des législations et l’accélération de l’intégration des pays de cette communauté. Le Parlement marocain y a adhéré en tant que membre observateur en 1996.
Pour rappel, en mai dernier, le secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères, Rachid Chakib Kaid, a effectué une visite à Bogota, marquée par la création du groupe parlementaire d’amitié algéro-colombien.
La Colombie avait retiré, en décembre 2000, sa reconnaissance de la «RASD».