Le ministère espagnol de l’Intérieur a réagi, sous couvert d'anonymat, à la version du rapport du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), pointant une éventuelle responsabilité de l’Espagne dans le drame de Melilla du 24 juin.
«L’hypothèse de survenance de violences derrière la clôture en raison de la réticence ou de l’hésitation des autorités espagnoles à fournir l’assistance et les secours nécessaires, malgré les bousculades et l’accrochage des migrants devant les portes restées hermétiquement fermées (...) a eu pour effet probable une aggravation du nombre de décès et de blessées», a indiqué mercredi le CNDH dans un rapport sur ces événements tragiques ayant coûté la vie à 23 migrants.
Sans entrer dans une polémique avec la partie marocaine, des sources au ministère espagnol de l’Intérieur affirment que les éléments de la Garde civile «ont agi à tout moment dans le cadre juridique national et international et toujours avec des critères de proportionnalité et de plein respect des droits de l'Homme, sans qu'aucun type de violation ne soit attribué à l'un des agents agissant» le 24 juin, rapportent des médias ibériques.
Jeudi, la ministre de la Politique territoriale, porte-parole du gouvernement espagnol, Isabel Rodríguez, s’est gardée de commenter le rapport du CNDH, se limitant à souligner que «le Maroc est un partenaire fiable et avec lequel l'Espagne doit entretenir de bonnes relations dans le domaine des flux migratoires et de l'économie».
La ministre a exprimé la confiance du gouvernement Sanchez en les forces et corps de sécurité de l'Espagne, qui, selon elle, «opèrent toujours conformément à la loi et respectent les droits de l'Homme».