Le conseil des ministres, du 13 juillet présidé par le roi Mohammed VI, a approuvé un projet de décret portant création de poste d’attaché militaire auprès des ambassades du royaume en Inde et en Turquie.
En effet, New Delhi et Ankara sont deux marchés prometteurs pour les commandes des Forces armées royales (FAR). En mai dernier, les FAR ont reçu de l’Inde des camions de transport tactique, de la marque Tata LPTA 2038. Des véhicules militaires adaptés aux régions désertiques.
Le rapprochement avec ce grand pays asiatique a été scellé en octobre 2015, lors de la visite du roi Mohammed VI. Un déplacement marqué par des entretiens entre le souverain et le Premier ministre Narendra Modi.
Depuis, les échanges entre les représentants des deux gouvernements se sont multipliés. En témoigne, la réunion par visioconférence du 22 octobre 2020, entre le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar. Quelques semaines après ces entretiens, un média indien avait annoncé le projet de signature d’un accord de coopération militaire entre Rabat et New Delhi.
Avec Ankara, les liens militaires sont bien établis, puisque le Maroc est déjà client de l’industrie d’armement locale. En septembre 2021, les FAR avaient reçu 13 drones armés Bayraktar TB2, acquis pour 626 millions de dirhams (environ 58 M€). Le royaume est, selon des médias turcs, en négociation pour l’achat de véhicules blindés Ejder Yalçın, fabriqués en Turquie par la compagnie Nurol Makina, et l’acquisition d’un lot d’hélicoptères T129 Atak.
Les marchés turc et indien, au même titre que l’israélien, représentent des opportunités pour le Maroc de diversifier ses fournisseurs et de ne plus dépendre des aléas de la politique partisane aux Etats-Unis. La nomination d’attachés militaire à New Delhi et Ankara s’inscrit dans cette stratégie.