La police espagnole a annoncé, lundi, avoir démantelé un groupe criminel visant à favoriser une autre forme d'immigration irrégulière. Le réseau aidait des hommes d’affaires marocains et leurs familles à régulariser leurs situations en Espagne par la falsification de documents qui les faisaient passer pour des entrepreneurs sur le territoire espagnol.
Ainsi, selon EFE, huit personnes, dont une avocate en exercice ayant un bureau à Grenade, ont été arrêtées dans le cadre de cette opération contre l’immigration irrégulière, qui a permis de constater la régularisation illégale de 15 personnes appartenant à quatre familles.
L’enquête a été ouverte à la suite d’un signalement par l’Office des étrangers et des frontières de la Grenade, qui a averti qu’un homme d’affaires marocain avait obtenu une autorisation de séjour et de travail après avoir présenté des documents falsifiés. Ces derniers le présentaient en tant que propriétaire d’un magasin de chaussures situé dans un local du centre-ville, où il n’y a eu aucun commerce.
Les autorités locales ont découvert que l’avocate se serait rendue au consulat d’Espagne à Nador où elle aurait demandé au nom de l’étranger, un entrepreneur au Maroc, une procédure de réglementation qui s’étendait à sa femme et à ses enfants. La même source explique qu’entre autres irrégularités, la famille ne résidait en Espagne que pour de courtes périodes. En plus de simuler de fausses activités commerciales, les locaux et les appartements étaient effectivement loués par une agence immobilière alors que des semestres complets étaient payés à l’avance, pour obtenir la complicité ou le silence des propriétaires.
L’enquête a permis d’obtenir des informations confirmant qu’il s’agissait d’une pratique courante et continue de la part de ce cabinet, où des sommes comprises entre 20 000 et 40 000 euros auraient été facturées aux Marocains pour les régulariser illégalement comme entrepreneurs en Espagne.
Les enquêteurs ont établi la régularisation illégale de quatre familles marocaines d’un niveau économique aisé, soit 15 personnes au total, titulaires de permis de séjour en fraude à la loi, raison pour laquelle, en dehors des poursuites pénales engagées, la révocation des autorisations de séjour et de travail indépendant a été demandée.