Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) vient d’annoncer la mise en place d’une mission d’information sur les faits survenus, vendredi 24 juin, au niveau de la clôture frontalière entre Melilla et les environs de Nador. Mandatée par la présidente de l’institution, la délégation «effectue une mission de reconnaissance» dans la ville et ses alentours, «à la suite des événements tragiques et violents, après les tentatives de centaines de migrants de traverser la clôture, entraînant la mort de 23 personnes, la blessure de 76 des migrants et de 140 des éléments des forces marocaines, selon les dernières données disponibles», a indiqué l’instance, dans un communiqué parvenu ce lundi à Yabiladi.
A travers les membres de sa commission régionale de l’Oriental et à Nador, le CNDH a déclaré avoir suivi les informations croisées concernant «le nombre considérable d’individus qui ont tenté de traverser [la frontière, ndlr] simultanément, la gravité des violences et l’ampleur des décès». Par ailleurs, le conseil a ajouté avoir examiné «un ensemble de photos et de vidéos en circulation», enregistrant «la publication de contenus sans rapport avec la tentative de passage des migrants, ainsi que des informations erronées et des données infondées concernant l’opération et ses conséquences».
L’institution a souligné que cette commission était constituée de cinq membres, à savoir Mohamed Amarti, coordinateur de la mission et président de la CRDH de l’Oriental, Mohamed Charef, président de la CRDH Souss-Massa, Abderrafie Hamdi, directeur du suivi et de la protection des droits de l’Homme au CNDH, Dr. Adil Sehimi, médecin et membre de la CRDH de l’Oriental, ainsi que Malika Daoudi, également membre de la Commission régionale orientale.