Le Centre cinématographique marocain (CCM) a décidé de ne pas accorder une autorisation au film «The Lady Of Heaven» (la Dame du paradis) de son réalisateur australien d’origines égyptiennes Eli King et son auteur anciennement koweïtien Yasser Al Habib et d’interdire sa projection commerciale ou culturelle dans le territoire national. Dans un communiqué, le CCM précise que cette décision intervient suite à la position du Conseil supérieur des oulémas qui a l’insigne honneur d’être présidé par le roi Mohammed VI, du samedi 11 juin 2022 condamnant le contenu de ce film, estimant qu'il est «contraire aux constantes du royaume, telles que définies dans la Constitution».
Plus tôt dans la journée de ce samedi, le Conseil supérieur des oulémas a exprimé sa «ferme condamnation du contenu du film», rejetant ce qu’il a qualifié de «falsification de faits établis de l’histoire de l’Islam». Dans un communiqué, l’institution a dit consater que le scénariste, appartenant au courant chiite, avait été déchu de sa nationalité koweïtienne «pour ses idées extrémistes». «Ce film, qui constitue une falsification flagrante des faits, contient un acte odieux qui ne peut nullement être accepté par les musulmans et les musulmanes à savoir l’incarnation du Prophète», a ajouté la même source.
«Le film a osé avec une partialité répugnante utiliser la personne de Fatima Zahra, qu’Allah soit satisfait d’elle, fille du prophète, paix et salut sur Lui, à des fins aux antipodes de l’esprit de la religion et de la réalité de l’histoire», lit-on encore dans le communiqué. Par ailleurs, «les calomnies à l’encontre de Sidna Abi bakr, qu’allah soit satisfait de lui, qui a fait l’objet des plus grands témoignages de la part du Prophète, font partie des scandales de ce film», a estimé le Conseil.
Pour ce dernier, les créateurs du film «cherchent la célébrité et le sensationnel, la promotion de leur production, et la réalisation du plus grand nombre spectateurs, en portant atteinte aux sentiments des musulmans et en attisant les sensibilités religieuses». «Cette falsification des faits, qui porte atteinte à l’Islam et aux musulmans, est rejetée par tous les peuples, parce qu’elle ne sert pas leurs intérêts supérieurs entre les nations, particulièrement en ces temps», souligne le communiqué.
Dans son avis, le Conseil supérieur des oulémas a invité «les autorités compétentes à prendre toutes les mesures nécessaires à ce sujet», ce qui n’a pas tardé à être décidé, le même jour, via l’interdiction annoncée par le CCM.