Le Polisario justifie la décision de l’Algérie de suspendre le traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération, conclu le 8 octobre 2002, avec l’Espagne. Dans des déclarations à Europa Press, le représentant du Front Polisario en Espagne a déploré que Pedro Sanchez, n’ait pas encore apporté les «explications convaincantes» justifiant son «revirement radical» sur la question du Sahara occidental.
Un tournant qui «va à l'encontre du droit international et exclut l'autodétermination» de la province, «à un moment particulièrement compliqué à cause de la tension très publique et notoire entre le Maroc et l'Algérie», a précisé Abdulah Arabi. Ce dernier a estimé que la comparution de Pedro Sanchez, mercredi 8 juin devant la plénière de la Chambre basse du Parlement, «n'a rien apporté de nouveau».
Il a surtout reproché au chef de l’exécutif espagnol de n’avoir pas «pris en compte l'Algérie» dans son discours devant les députés, laissant entendre que les «relations avec l’Algérie ne sont pas si solides comme affirment publiquement les responsables espagnols».
«L'Espagne doit comprendre que l'Afrique du Nord se compose d’autres pays, et pas seulement le Maroc», a conclu le représentant du Front Polisario au voisin du nord.