Alors que le Maroc, l'Algérie et la Tunisie souffrent toujours de la politique française d'attribution des visas, le sénateur représentant les Français établis hors de France, Olivier Cadic, a introduit le problème dans l'hémicycle. Dans une question écrite au ministre de l'Europe et des affaires étrangères, publiée au bulletin officiel, le sénateur a soulevé le problème du marché parallèle qui s'est organisé autour des rendez-vous pour les demandes de visa.
M. Cadic a interpelé dans sa question la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna sur les mesures prises par son département pour empêcher des intermédiaires de réserver les créneaux proposés en ligne afin de les revendre. Le Sénateur assure par ailleurs avoir été saisi «de différents témoignages apportés par des conseillers des Français de l'étranger, qui se font le relai de nos compatriotes dont les conjoints sont de nationalité étrangère», sur ce problème.
Ces procédés de revente des créneaux de rendez-vous «impactent négativement l'image de la France à l'étranger», déplore le sénateur de l'Union centriste, également vice-Président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées.
Contacté par Yabiladi sur la question des visas, un conseiller des Français de l'étranger avait déploré que cette problématique renvoyait une image «désastreuse» de la France, contraignant des personnes à payer pour bénéficier d’un service gratuit et ouvert à tous. Loin d'être une nouveauté, cette pratique de la revente des créneaux existe depuis de nombreuses années.