L’exécutif de Pedro Sanchez regrette l’annonce de la présidence algérienne de suspension du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération, conclu le 8 octobre 2002 entre les deux pays, indique le ministère espagnol des Affaires étrangères dans une déclaration, parvenue à Yabiladi via des sources diplomatiques ibériques.
«Le gouvernement espagnol réaffirme son plein attachement au contenu du Traité et aux principes qui le sous-tendent, reflétés dans son préambule et en particulier le strict respect des buts et principes de la Charte des Nations unies et les principes du droit international en tant qu’éléments fondamentaux pour le maintien de la paix, de la sécurité et de la justice dans la société internationale», précise le texte du département dirigé par José Manuel Albares.
Le texte a également mis l’accent sur l'impératif du respect «des principes d’égalité souveraine des Etats, de non-ingérence dans les affaires intérieures et le droit international des peuples à disposer d’eux-mêmes», ajoute la même source.
L’exécutif espagnol considère toujours l’Algérie «comme un pays voisin et ami et réitère son entière disponibilité à continuer à entretenir et à développer les relations privilégiées de coopération entre les deux, au profit des deux peuples».
Cet après-midi, la présidence algérienne a estimé que le soutien, réitéré ce mercredi par Pedro Sanchez au plan marocain d’autonomie au Sahara, constitue «une violation de la légalité internationale».
Le traité d’amitié entre l’Algérie et l’Espagne a été conclu le 8 octobre 2002, à l’occasion d’une visite officielle à Madrid, effectuée par le président Abdelaziz Bouteflika. En novembre 2003, le Premier ministre, José Maria Aznar, se rendait à Alger pour sceller l’amitié entre les deux Etats.