«L'islam en Afrique ou l'Afrique musulmane» est le thème du 4e colloque international dont les travaux ont débuté mardi à Rabat, à l'initiative de l'établissement Dar Al Hadith Al Hassania. Ce colloque de deux jours se consacre à l'examen de la situation de l'islam et des musulmans en Afrique tout en tentant de déconstruire les discours extrémistes et proposer des parades contre toutes les formes de radicalisation.
Dans son intervention, le directeur de l'établissement Dar Al Hadith Al Hassania, Ahmed Khamlichi, a d'emblée souligné l'importance de ce colloque dans une meilleure compréhension des fondamentaux de l'Islam, surtout en Afrique, appelant à tirer les enseignements nécessaires des réflexions qui seront exprimées lors de ce conclave.
Tout en notant que «l'islam en Afrique se distingue par certaines spécificités, nécessitant en conséquence des éclairages pour éliminer les résidus de croyances qui ont marqué sa propagation dans le continent», il a indiqué que ce colloque international cherche ainsi à offrir une meilleure compréhension de l'islam et à s'attaquer aux hérésies et autres fatwas qui prêchent les dissensions et l'extrémisme.
Ce colloque international abordera plusieurs problématiques concernant les spécificités et les formes de la pratique religieuse en Afrique, l'adaptation de l'islam avec la réalité africaine dans toute sa diversité culturelle et religieuse ou encore la question de l'islam et des musulmans dans les sociétés laïques.
Animé par des oulémas, penseurs et académiciens nationaux et internationaux, le colloque s'attardera aussi sur l'attitude des musulmans africains face à la diversité des religions et des cultures, la corrélation entre la religiosité et les différents modes culturels en vogue en Afrique ou encore les réponses des études post-coloniales à toutes les problématiques posées sur ce registre.
Le débat sera axé sur cinq volets de réflexion, dont notamment «L'islam africain : réalité, vision et interprétation», «Maroc-Afrique : des vues sur le patrimoine religieux, juridique et spirituel commun» et «lslam, Afrique et Discours».