Des parlementaires marocains et algériens devront croiser le fer, ce samedi 21 mai au Caire, à l’occasion de la 33e session exatraordinaire de l’Union parlementaire arabe. Une réunion placée sous le thème «La mosquée Al-Aqsa et tous les lieux saints musulmans et chrétiens sont notre première priorité». Une occasion pour les participants de condamner les agressions israéliennes commises à Al Qods et dans le reste de la Palestine.
Traditionnellement ces rencontres se concluent par saluer le rôle du roi Mohammed VI, en sa qualité de président du Comité Al Qods, relevant de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), pour ses efforts dans la protection de l'identité de la ville sainte. Les mêmes éloges sont adressés, également, au roi de la Jordanie Abdellah II pour la tutelle qu’exerce sa famille sur les lieux saints d’Al Qods. Néanmoins, depuis avril dernier, les Algériens revendiquent, lors de réunions arabes, islamiques et internationales, consacrées au même thème, d’inclure une mention spéciale dédiée à féliciter le président Abdelmadjid Tebboune pour ses actions en faveur des Palestiniens.
Une sollicitude à laquelle le Maroc s’y est opposé, le 16 avril à l’occasion d’une réunion du Groupe arabe à New York destinée à l’examen de la récente agression israélienne contre les lieux saints à Al-Qods. «Le texte portait sur la situation particulière à la Qods Al Sharif, pour laquelle l’Algérie n’a aucune contribution, contrairement à SM le Roi Mohammed VI et à SM le Roi Abdullah de Jordanie, dans le cadre de la tutelle hachémite sur les sites saints islamiques et chrétiens à Jérusalem», avait expliqué alors l’ambassadeur du Maroc, Omar Hilale. Faute d’un compromis entre les deux voisins, la rencontre n’a pas connu la publication de communiqué.
Alger a vainement tenté de bloquer un autre communiqué de la session extraordinaire, du 21 avril à Amman, du comité ministériel arabe chargé du suivi des violations israéliennes dans la ville sainte. Nullement découragée par ces revers, l’Algérie a récidivé, le 25 avril à New York, en s'opposant à la publication d’un texte des Nations unies sur la question palestinienne, saluant le rôle du roi Mohammed VI à la tête du Comité Al Qods. Un scénario qui risque fortement de se reproduire, ce samedi 21 mai, au Caire.